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 Nouvelle un peu longue

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MessageSujet: Nouvelle un peu longue   Nouvelle un peu longue EmptyMar 17 Jan 2012 - 1:59

Bonsoir,

Conformément à ce que j'ai dit faire quand je me suis présenté, je vous présente une nouvelle mais qui n'est pour l'instant pas finit (vous devriez en avoir pour trentre minutes ), je laisse aux lecteurs le soin de découvrir tout ça. Et si vous avez des critiques à faire, surtout ne m'épargnez pas, votre opinion m'intéresse. Pour le moment, elle est à peine amorcé, si vous ça vous plait je posterais la suite à la fin du mois.rambo Very Happy

Le Cable 


Le ciel était terne, d'une couleur ascétique, ayant épuisé la veille sa gamme grave dans un ouragan, il avait jeté un linceul sur sa toile en attendant de revenir la gorge pleine de coloris à insuffler. Le ravitaillement tardait à arriver, le vent agrémentait donc cette calvitie maussade en attendant le retour de l'azur fertile à l'épanchement de tendre boniements.

Des grisettes se mélangeaient au funeste voile comme des mouches soulignant la tragique coquetterie d'une grande dame lors d'un deuil, elles étaient consolés par des mouettes bavardes pavant la jetée que des hommes empruntaient en bousculant les piailleuses du cortège funéraire. L'homo festif sortant d'un casino, d'un bar, d'une boîte ou de quelque autre lieu de débauche n'avait qu'un port désert pour assouvir sa vanité d'être le dernier assommé, il avait beau hurler qu'il avait ingurgiter des kilomètres de vodka made in moscou, on ne l'entendait pas pour autant de plus loin à la ronde.
La mer avait moins bâclé sa besogne que le ciel et s'échinait, sourde à la lune boudeuse, à brasser les relents de mélasse des diverses marées noires, au grand dam du pétropollueur qui voyait ses précieux pétrodollars partir en fumée, et à la plus grande joie des baigneurs qui viendraient se décrasser dans une mer propre. Dans sa corvée la mer avait néanmoins négligé d'emporter les immondices jonchant le faîte des dunes, à l’opprobre soutenue de la rombière appréciant faire dorer la pointe de ses mamelons flasques à cet emplacement particulier.
Tel était Royan, très tôt à l'aube, à l'heure où blanchit la campagne.

Le fresnel était à quai, des dockers portaient depuis l'embarcadère de grosses bobines de câbles qu'ils montaient ,avec des grâces d'empoté, à bord pour alimenter les cuves de stockage au cœur du navire. Les opérations d'embarquement étaient effectuées à la seule force musculaire ; une traction mécanique pouvait endommager le précieux filon. Le marins soulevaient le ruban soie et le manipulaient comme un anaconda monumental ayant avalé un homme dont on aurait peur de rompre les os ; le câble, c'était les veines du câblier, ce qui le tenait à flot, les moussaillons ; les cellules de cet organisme délicat. Dans l'écoutille, on gravitait autour de la cuve où le câble était entreposé tout en s'affairant à l'affectation que l'immense membrure daignait nous accorder.

A bord, les uns étaient de complexes chercheurs et les autres de simples marins ; les uns haïssaient les gros bras et leurs immondes ta-tout-ages bubble gum, les autres les pédants et leurs pitoyables biblio-têtes sophistiquées, il en résultait des mêlées et des débats, des débats et des mêlées à n'en plus finir. Les matelos montaient dans la vigie pour repérer les taupins qui s'enfuyaient avec des dauphins et avaient finalement l'eurêka sur les chercheurs : la fibre optique n'était pas une mince affaire !
La mêlée chaotique des hommes rendait un panorama pittoresque qui aurait pu paraître, depuis un télescope public en bord de mer, le préambule d'une croisade avec une cargaison de cordons lumineux en partance pour une île paradisiaque afin d'y prêcher les mérites de la chrétienté et de ses nombreuses fêtes. Bien évidemment, c’eut été sans compter sur son redoutable Commandant qui était d'ailleurs du parti de la férocité.( Non pas que l'auteur prenne parti pour les biblio-têtes par mesure d'équité )

Au dessus du pont, en poste sur une corniche, un œil grave furetait dans ce capharnaüm entrelacé de d'hommes, de câbles et de poulies ; il brillait de satisfaction à la vue de la sueur qui perlait du front des travailleurs et s'obscurcissait en un farouche foudroiement pour les tournemains du désœuvré dubitatif. Le commandant du Fresnel était d'une compassion originale qui s'émouvait quand le corps de ses hommes pleurait à chaudes gouttes mais d'une cruelle sécheresse pour les bronzeurs, son navire avait la particularité d'avoir une liturgie tacite, ça et là, un visiteur aurait pu entendre murmurer cet avertissement coutumier :
«  Fais gaffe si le homard te choppe, t'es cuit ! »
Un dos voûté et des pognes de palourde royale, sans tenir rigueur de ses yeux de merlan frit étymologiques de l'expression, suffisaient à affubler le Commandant Cherbourg du sobriquet «  Le Homard ».

*

D'un pas raide et prononcé, les mains occulté derrière son dos et pressées férocement comme l'ultime exutoire à une pression incompressible, Le Homard arpentait de long en large la vaste salle de commandement du Fresnel, en roulant des épaules comme une locomotive à vapeur surchargée de bétail – les sons émit durant cette opération y était tout à fait analogue-, ce qui était le phénomène patent d'un homme en forte teneur rhumatismique, outre ce léger détail, il n'y avait aucune explication au fait qu'il donnait parfois un coup de tête poussif fort semblable à un picorement, comme le ferait un écolier pour rehausser un cartable pesant porté à une branche pour alléger sa colonne vertébrale et paraître plus sympathique. Le sourcil froncé, le Homard confondait d'un simple regard terne l'inquisition des deux étourdis qu'on lui avait adjoint, il faisait sa ronde en rôdant le long du chapelet de fenêtres qui s’égrenait sur la façade du poste de pilotage, par épisodes compulsifs, le menton en ralingue, il s'arrêtait parfois pour encourager un brave matelot ou réprimander un perfide scientifique. Après avoir hélé des ordres incisifs pour recadrer deux hommes fumant en douce sur le bastingage, il se replongeait dans sa ronde étrange, les joues boursouflées par ce qui semblait être une tempête intérieure prévalant sur l'agitation environnante. Bien qu'il inspirait éminemment d'ordre et de sérénité à l'équipage, une question insoluble contrariait le Commandant en le noyant dans un flot de nombres incohérents... 10m x 5m x 2 m ? Voilà bientôt une heure qu'il cherchait en vain, à tel point qu'il en avait oublié de trouver. Soudain, il s'arrêta ; serra les dents, un séisme facial et un un picorement le traversa, ce qui fut immédiatement suivit de quelques malédictions anodines s'échappant gracieusement par la fente de son horrible rictus. Ce bataclan formé de trois chiffres maudits l'exaspérait !10m x 5m x 2m. Ces trois récifs formaient un redoutable écueil auquel il se heurtait violemment, jusque là, la formidable énergie qu'il déployait ne faisait que se briser contre ces excroissances perturbant ainsi l'harmonie de son flot intérieur. Mais voilà que les chiffres montaient en puissance et c'était désormais un barrage qui lui obstruait les méninges, rougeoyant de rage, le Homard s’asphyxiait en s'époumonant comme un diable à répéter inlassablement son psaume ésotérique avec une résolution farouche 10m x 5m x 2m... 10m x 5m x 2m; alors même que son cerveau ne s'irriguait plus, seul l'étrave de ses mains qu'il menottait gâteusement contre son postérieur lui permettait de garder un port digne et l'empêchait de s'effondrer sous les coups facétieux donnés par les chiffres diaboliques. Son angoisse se démultipliait, 10 m x 5m x 2m ? a deux doigts de s'écrouler, il s'efforçait néanmoins de se ressaisir en pensant à son importance et aux yeux de ses adorateurs cloutés à ses godasses. ( Figurez-vous une langoustine défiant son bourreau debout sur sa queue dans un bain marie et voilà l'effigie du brave Commandant en cet instant crucial )
L'empire des mathématiques s'abattait d'une ampleur incalculable sur le Homard qui ne pouvait que ployer face à sa propre ignorance ; seul ses jambes restaient droites, soutenant imperturbablement le buste qui chancelait et semblait idéalement paré pour un saute mouton impromptu ravissant sans doute tout l'équipage qui n'hésiterait vraisemblablement pas à lui briser les cotes. Le Homard ne pilotait plus rien, une tension extrême tendait ses bordages à tout rompre,  10m x 5m x 2m ou 10m x 4m x 3m ? s'entêta-t-il pensif, quels pourraient être les meilleurs dimensions ?  Quelle mouise ! S'emporta-t-il en accusant la subtilité de sa conclusion d'un coup de pied lourd sur le plancher, digne de sonner l'heure d'une révolution.

Soudain, la rumeur d'une voix, le branle rapide de la porte qui s'ouvrit et un marin enthousiasmé pénétra dans la pièce brisant ainsi le joug des fastes heures de silence précédentes et l'insupportable martyr cérébral du pauvre homme.

« Félix est là Commandant Cherbourg ! Il demande à vous voir, s'écria l'homme. Quittant son apitoiement, le mollusque redressa ses vertèbres pour reprendre derechef contenance et superbe qui semblaient ne l'avoir jamais quitté.

- Bien, dites-lui que j'arrive, repondit-il placidement en congédiant d'un geste de main tranchant et fort empressé de voir disparaître le destinataire. Une fois le bougre partit, il sentit naître en lui une colère dont il avait épargné le premier l'interrompant mais le second n'y couperait pas. On verra pour mon bassin à poissons plus tard ( car c'était d'un bassin à poissons qu'il s'agissait. ), allons donc voir la poulie du matelot se disait-il visiblement soulagé mais à la fois furieux et amusé de l'impertinence d'un éclopé. Lequel du moignon ou du trognon a la plus fière allure ? »
Il sortit en esquissant un sourire magnanime.



*

Sur le pont, la scrupuleuse orchestration du Commandant Cherbourg, faisait place à l'intermède d'une fanfare de sons argentins ; les outils et les fardeaux furent posés précipitamment et les hommes se ruaient pour s'attrouper autour du nouveau venu dont des bavards colportaient déjà le prénom dans les tympans des mous et des sourds.
«  C'est Félix les gars, venez voir ! »
Descendant d'une passerelle, le Homard claqua ses pinces en considérant la débâcle d'un œil bilieux. Il saborda les moussaillons sans égards en tirant une large bordée pour atteindre l'objet qui perturbait le saint ordonnancement du bord, tout en semblant fort soucieux des répercussions qu'allaient engendrer cette cohue spontanée sur l'heure d'appareillage et l'inéluctable perte de profit qui résulterait de ce désordre qui lui incombait de dissiper.
Ne pouvant supporter davantage le tumulte, il dressa la tête pour prier aimablement à tout le monde de regagner au plus vite son poste :
«  Le gars qu'est pas à son pas à son poste dans poste dans 10 minutes à pas de prime ou un doigt en moins ! »
Bien entendu quand le Homard gronde, le frêle équipage tressaille. Les hommes retournèrent donc à leur peine.
«  Ah ! Te voilà enfin moussaillon, ce matin avec l'embarquement c'est la pagaille s'exclama le Homard en apercevant le petit mousse de 25 ans qui l'avait fait appelé, que te vaux le plaisir d'être parmi-nous ? poursuivit-il en lui crochetant l'épaule.

-Commandant Cherbourg, content de vous revoir... commença à répondre Félix avec un écho tout aussi creux que le soufflet d'un faussaire.

-Si c'est pour tes indemnités, faut t'adresser au bureau de la Com coupa le Commandant prévoyant un orage.

-Non ce n'est pas pour ça reprit le rescapé, vous avez pas besoin d'un soudeur ? Hasarda-t-il d'une voix résolue.

-Non, pas que je sache. Il baissa les yeux vers le sujet sensible puis se mit à réfléchir quelques secondes quant à la manière de l'aborder. Sans s'embarrasser d'un procédé convenable d'une rhétorique qu'il ne connaissait pas, il se contenta d'un, et ta jambe comment elle va ?

-Le toubib m'a bien rafistolé, maintenant c'est du costaud Commandant, mais ça m'a pris du temps pour sculpter mon pilon, c'est du saule, dur et résistant, affirma Félix en retroussant d'une coudée son fute pour confirmer ses dires.

Des marins à l'affût de la conversation affluèrent pour s'extasier devant la pièce de bois comme une escouade de pies dans la forêt profonde le ferait devant une brindille. Le Commandant Cherbourg y voyant un présage de bon augure, ne les gourmanda pas quand ils approchèrent.

-Et ça t'as coûté combien de pieds ? Objecta le Homard ne pouvant rester plus longtemps à l'étroit derrière son masque avec l'audacieuse fumisterie en bouche.

Les rires de l'équipage fusèrent de la proue à la poupe d'un élan à en faire chavirer le navire.
Quelques instants passèrent, avant que le Commandant ne rendossa sa moulure zélée de plâtre et se mit à aboyer de nouveau en considérant une dernière fois la fameuse jambe de bois :

-Sortez vos doigts le temps que j'aille chercher ma cognée  !

Une fois le foyer consumé, de force simagrées il brassa l'air pour étouffer vainement l'incendie qui perdurait.

Des gouttes de pluie se mirent à tomber, recouvrant le pont d'un napperon d'onde plus épais à chaque éclosion des particules de dentelle. Voyant que l'entretien s'éternisait et que le mauvais temps revenait peut-être, le Homard hésitait à convier le boiteux dans son belvédère. Mais il n'en fit rien, alléguant que cela attristerais, voir même démoraliserais l'équipage que de voir un infirme porter sa peine dans l'escalier, puis s'il s'étale se disait-il, va falloir se le coltiner plus longtemps.

-Je bosserais comme avant, comme deux hommes et même plus, y aura pas meilleur soudeur de tout le navire si vous me reprenez, reprit Félix en poursuivant la conversation sans se départir de son civisme moins parce qu'il n'avait pas compris l'humour mauvais du Commandant que parce qu'il lui était impératif d'éluder les lames qu'il lui envoyait afin d'être réengagé.

-J'aimerais bien mais je ne peux pas, j'ai des comptes à rendre à la Com, je suis du passé, tu comprends mon p'tit mousse ? Dans 6 mois je pars à la retraite, faut plancher pour avoir sa croisière, et les balnéaires c'est pas donné non plus. Je rame comme un diable dans cette mouise et moi et l'équipage ça nous ralentirais de prendre un naufragé. Y a un océan mon p'tit gars entre les vendeurs de beignets et les yachtmans ! Tu les as vu ceux qui se dorent la galette en sifflant des cocktails ? Et les autres qui s'écorchent les pieds à errer au bas des dunes en bavant sur la marchandise ?
Et moi je devrais dire amène à la charité quand elle tend sa main avide qui n'offre que du caca de mouettes ? Homère te dirait qu'après l'effort y a le réconfort, moi aussi je veux retrouver ma Pénélope ! S'écria le Homard en bouillonnant bien qu'il ne fit que réciter sa complainte préférée en modulant quelque peu les passages vertueux.

Pendant l'interminable litanie imagée de subtils paradoxes, Félix pensa distraitement qu'il préférait encore être un vendeur de beignets que d'avoir une morale de planteur de parasols. Toutefois son invincible espérance bradait son honneur à tour de bras, chaque acquiescement lui arrachait une arme si bien qu'il finit par n'avoir plus qu'un hochet pour se défendre ; derrière lequel il cachait sa moue.

-Vous n'avez donc aucune reconnaissance ? Il y a deux mois, j'étais comme vous et eux. Sans moi vous seriez sans doute tous mort. Ce disant, Félix pivota sur son pilon pour bénir tout l'équipage d'une vague auréole de la main.

Une valeureuse biblio-tête se hâta de s'interposer à l’opprobre publique de son semblable, saisissant l'espoir d'une possible rédemption, il défia le Commandant d'une ineffable vérité :

-Vous ne pensez qu'au Business ! Lança-t-il sévère et résolu dans son affront. Après une courte pause, il ajouta «  mon Commandant » . Les canons reluisant du Homard se braquèrent sur lui et un boulet le fustigea aussitôt de réitérer sa hardiesse.

-T'as dit quoi ?! Tonna la pointure du Bord, répète mon gars, répète !

-Vous ne pensez qu'au... Bus... Buss... Bus... Buss... Buisi... Buissi... Buisiness ? Fracassé par l'aimable invitation, l'ardeur téméraire du décortiqueur d'espèces buta au terme. Son axiome se transfigura en un mélange d'un vers homophone et de l'ânonnement crétin d'un gosse babillard pour voler un peu d'affection à sa chérie.

-Qu'au, quoi ?! Tu parles le morse ou l'orque ? Crache le marsouin mon gars ! Je vais dire à la Com de te faire passer un test d'élocution, tu te crois sur un rafiot ? C'est quoi cette marmelade ?

La tête de nœuds paniquée, rapiéça son galimatias en plusieurs vaines tentatives avant d'être en mesure d'exprimer clairement son aphorisme. Un soupçon de raison le bouleversa soudain ; il le brandit en guise de paratonnerre :

-
Du Buisson, Commandant ! S'écria-t-il, du Buisson ! Le scientifique exhiba ardemment son buisson, mais à défaut des éclairs du Commandant, il prit les railleries des matelos en pleine face.

Félix, consterné par cette attitude lâche qui n'était que son propre reflet moiré d'un baragouin, fit appel dans sa détresse aux lumières de son égérie. Une force insoupçonnable rugit en lui et se ressaisissant, il poursuivit :

-Vous déshonorez la Marianne qui même si je n'avais pas de bras accepterait que...

-Quoi ?! Encore une femmelette qui nous arrive tout droit de chez Hamlet, dites-moi que je rêve ou je suis dans la caravane de la commedia dell’arte ? Interrompit le Homard qui étalait ses restes de sauce savante du secondaire dès que l'occasion s'en présentait. Le mousse voulait – il est acceptable de le présumer – faire appel à longanimité du mythique buste manchot, mais comme d'innombrables fois dans le pays dans lequel il vivait alors, ce fut un échec total.

-Je ne parle pas de la Marianne avec sa caste d'aristocrates et qui planque des parfums dans son bonnet phrygien en prime mais de la Marianne qui voyageait et qui n'aurait jamais mis les pieds sur ce navire ni à Cannes !

-A la fosse la Marianne ! je préfère Miss France. J'ai eu beau essayer, j'ai pas trouvé, les chemins de la Joconde ne mènent à rien, faut vivre dans ton siècle mon gars.

-Vous ne me laissez pas le choix, je vais avertir les médias et leur raconter toute mon histoire. On va le faire frire le Homard ! Félix se détourna vers le large et vint s'accouder à la rambarde du navire en attendant le coup de grâce du Commandant, son aversion avait de quoi effrayer les nuages et leurs faire verser leurs plus gros sanglots. Son dos tourné ne laissait aucune prise aux sarcasmes du Homard que l'allusion à la nymphe tricolore avait chatouillé.

-C'est qui le Homard ? S'interrogea le Commandant Cherbourg, ignorant le titre honorifique de pair des crustacés qu'on lui avait unanimement décerné ; si prééminent qu'il en était jusqu'alors resté confidentiel et murmuré seulement une ancre au ventre par l'équipage. Perplexe, il attribua l'ineptie a l'incohérence manifeste des quilles du petit moussaillon.

-Mais ma parole, c'est que t'es décidé à me mettre dans la mouise, le mousse ?
Tu vois pas qu'y a assez de câbles dans le navire pour qu'en plus je me mette un bougre dans les pattes ? Tu veux ma mort, me saigner à blanc ? Tu t'imagines que je vais faire la crevette et te reprendre gentiment alors que je me tape déjà ces ronfleurs, ces touristes, ces gringalets de scientifiques ! Les poètes c'était les fleurs mais voilà que les chercheurs s'amènent avec des atomes et ils sont trop compliqué pour être foutu de faire ce que je leur dit ces têtes plates, toujours à balancer par-dessus bord des « Oh !  Un Amphiprioninae ! » en gémissant alors que les hommes s'emmerdent à remonter le câble. Ils me donnent le mal de mer !

-Vous n'aurez qu'à dire ça aux journalistes qui viendront demain.

-On est plus à quai demain, mon gars, faudra qu'ils repassent, mais on va pouvoir s'arranger. Reste là mon gars, je reviens. »

Persuadé d'avoir trop longtemps relâché sa surveillance, le Commandant Cherbourg en profita pour faire promptement son office de garde-chiourme.
Sa ronde brillamment effectuée avec quelques gloses assénés, il s'engouffra dans sa cabine tout trempé mais n'ôta pas néanmoins son sourire indélébile. Saisissant le téléphone mural, le Homard se mit à composer le numéro de la réception de France Telecom Marine. A son grand contentement, une voix suave coula dans son lobe quand la ligne s'accrocha, ce qui l'envoûta comme le chant d'un coquillage marin.

« Sécrétariat de Monsieur Courroye. Bonjour, chantonna la sirène qui émergea au bout du fil. 
- Bonjour Alice, c'est le Commandant Cherbourg du Fresnel à quai à Royan, le chef est là ? annonça le Homard en espérant que la sirène l'adulerait en sa qualité d'interlocuteur supérieur.
- Non monsieur, il est en réunion.. Son titre tomba à l'eau assourdit par le « monsieur » de la secrétaire.
- Quelqu'un voudrait le voir, c'est possible dans l'après-midi ? Poursuivit-il un chouia vexé. Il pressait fermement le combinet en redoublant d'avidité pour que le miel transita aisément au fond du pot acoustique.
- Non, mais j'ai un créneau libre demain à 9 heures dans son bureau du premier étage, ça vous conviendrais ?
- On va faire une entorse à la règle, il ne pourrait pas plutôt recevoir au cinquième étage ? Le gars que je lui envoie aime l'altitude, dites-le lui.
- D'accord Monsieur, demain matin au cinquième étage à 9 heures. C'est noté. Je lui ferais parvenir votre message.
- ...Alice ?... N'en avez-vous pas assez d'être en permanence assise dans votre siège à roulettes à répondre froidement au téléphone ?
- Non monsieur, je suis entièrement satisfaite par mon travail à temps plein au siège social à l’abri des intempéries.
- Ne préfériez-vous pas faire trempette de temps en temps pour vous dégourdir les jambes ?
- Chaque soir en rentrant chez moi, je fais de la marche à pied et je me porte très bien.
- C'est parfait ! Je connais un excellent restaurant avec une vue imprenable sur la mer, susurra le Homard à couvert du scaphandrier téléphonique. Estelle usait de sa voix avec la force de quatre vents qui déroutaient les sens du Homard, celui-ci secoué comme un palmier, sortait précipitamment la carte des saveurs avant même d'en avoir les ingrédients.
- Non merci, je n'aime pas les fruits de mer. Aviez-vous autre chose à transmettre à M. Courroye ? Répondit la sirène pour demander poliment l'addition.
- Non, mais... soupira le Homard déçu de ne plus pouvoir butiner la corolle qui se refermait.
- Bonne matinée, aurevoir Monsieur. »

La ligne coupa et la créature redevint rêve, la sirène n'avait pas mordu au vieux Hameçon mais elle en devinait bien la couleur.
« Le maquereau a fait une belle prise, se disait le Commandant en raccrochant le téléphone sur son socle. Faudra qu'il me dise dans quelle marre il a déniché ce cygne. »

Force d'émotions lui avaient presque fait oublier l'éclopé qui l'attendait sur le pont et c'est donc en pantelant d'empressement qu'il annonça à Félix que ça n'avait pas été facile mais qu'il était finalement parvenu à un accord après bien des hurlements. Il lui souhaita bon vent, en ayant tout de même la prévenance d'espérer qu'avec sa jambe de bois il pourrait atteindre les haubans du troisième étage de France Telecom Marine.
Le brave moussaillon court à l'échafaud , se disait-il.
Selon le Commandant Cherbourg, il fallait éprouver la résilience de Félix pour être certain qu'il soit toujours à la hauteur de son poste. Sa compassion lui fit faire un sourire d'adieux involontaire pour lequel il se réprimanda ; soucieux de faire bonne figure pour un départ.
Une fois le petit mousse parti, le Homard poursuivit sa méditation solennelle qui n'avait rien perdu de son calme.


*


La réceptionniste au teint de blanchisseuse était drapé d'un sourire courant qu'elle bandait jusqu'à son chignon.

Elle épiait fiévreusement le rapace, qui se balançait dans tout les sens sur un rameau juché au plafond ; la caméra lui rendait le regard terne qu'elle lui jetait.
Quant elle ne dévisageait pas l'oiseau compulsivement, elle jetait son dévolu sur l'astre de ses jours ; l'horloge dont l'aube tardive ne l'éclairait qu'à dix-neuf heures, l'heure sonnant sa résurrection.
La grosse boulangère d'acier tapi dans l'angle de la nef, l'aguichait en exhibant à travers sa baie goulue, la farine de ses entrailles ; elle était très fervente auprès du distributeur automatique, son oracle des gourmandises qui répondait sans défaillance à ses offrandes et à son incantation.

Mathilde était la bouée de balisage du remous d'employés, dirigeant, conseillant et le cas échéant, s'excusant de sa lamentable prestation ; l'Anneau insubmersible qui permettait à chacun de naviguer à ses obligations. Si toutefois on avait des trous de mémoire, elle colmatait les trouées en y versant à toute vitesse un flot d'informations qui parfois produisait l'inverse de l'effet escompté en surchargeant l'homme-radeau d'explications trop savantes pour sa mémoire de crustacé.
Formée à bonne école, elle était insensible aux emportements des clients et hypersensible aux propositions d'avancement du patron quel que soit la clause invisible du contrat.
Devant son charmant public, elle n'était qu'une ventriloque à la gorge nouée satisfaisant l'extravagance des désirs en mimant du plaisir.

C'est par un beau matin alors qu'elle tenait dans sa greffe son fastidieux registre des tic-tac de la pendule et des coucou de la caméra qu'arriva l'homme qui allait changer sa vie à tout jamais.


*


Un harmoniciste charmait l'aurore en encensant le ciel obscur de sérénades parfumées, le tendre amant attendait le retour de sa belle de jour. Des croches de colombes enchantées s'envolaient de ses notes, éveillant l'aube ensommeillée qui bailla en déployant son aile étincelante à l'horizon ; le diamant s'exondait, bientôt suivi de l'anneau d'or.
Cet homme, louant le crépuscule, avait à ce moment la béatitude d'un garde forestier sauvant chaque jour le nid d'une pie étourdie.
Loin du tumulte, quand tout est calme, paisible ; l'aurore a besoin de la comptine d'un courtier céleste pour sortir de son berceau et se pencher sur l'effroyable laideur humaine, du haut de sa falaise de nuages, elle contemple la répugnante fumée s'échappant des crevasses d'or et des monts d'argent ; les mines et les usines.

Brusquement, la douce mélodie se saccada sporadiquement jusqu'à ne devenir qu'un petit son plaintif ; une abeille maligne s'insinuait dans les valves de l'harmonica et dérobait le miel suave qui en coulait.
En saisissant son moignon dardé de piqûres, Félix perdit l'équilibre et s'écroula tant le picotement était aiguë. Il était instable depuis son entretien de la veille avec le commandant Cherbourg et la douleur s'accroissait encore. Hier, face aux ombres de son cauchemar, le spectre insidieux de sa jambe avait fendu sa chair pour saluer ses affreuses connaissances, il avait reconnu le Homard aux guêtres amollies par l'acidité du temps, la mollesse de la chair décrépie avait appâtée sa canine vorace. Quand Félix enleva sa jambe de bois, il était là, le spectre riait en éventant ses doigts de pied pour le narguer ; identique à l'ancienne, sa jambe était plus vraie que la vraie à laquelle il la comparait.
Il se massa sa demi-cuisse en s'efforçant de réfuter l'illusion ; le tiraillement s'amoindrit mais le spectre riait de plus belle ; ce fragment de tourmente ne retournait jamais à son port, il était ancré dans le creux de son moignon vermoulu et dans le bois de son pilon.

Étendu sur le pont arrière de la Lyre, noyé d'azur, Félix semblait voir au-delà du firmament avec ses pupilles de projecteur holographique ; il devait être proche d'une petite planète froide et lugubre égarée dans l'espace car sa peau se glaçait d'émotion et son pilon était criblé d'une pluie d'astéroides, brasillant, poinçonnant, la surface externe de son rudiment de cuisse loqueteux.
Dans son œil grêle, frémissant, il se revoyait empêtré dans les câbles, la jambe déchirée et le torse froissé. L'épouvante l'étranglait et lui fit faire plusieurs roulement de tête comme un tonneau dans la tempête.
Dans ses méandres, le spectre amalgamait sang et souffrances en une alchimie dont il s'abreuvait avidement. En régressant dans sa mémoire jusqu'à la messe funèbre de l'avènement du démon, Félix revit les épisodes de sa création.

Au cœur du Fresnel, quand il agonisait sans aide, le spectre repoussait la dalle de son caveau et surgissait pour s'empourprer de la liqueur carmin qui se répandait dans l'ogive en s'enchevêtrant aux câbles ; à l’hôpital, attablé durant l'opération, le spectre dévorait avidement les lambeaux sanguinolents que l'infirmière emportait sur son plateau ; à sa rééducation, le spectre ruminait de la chair pour parfaire son imitation en épiant sa gestuelle.

Félix avait vu la mort, elle aurait pu tout lui prendre, sans partage, mais elle avait choisis de lui laisser la vie, non sans imposer son funeste diktat. La nourrice des ombres pour signifier au mortel son empire et sa clémence lui avait offerte une gerbe de ses plus sombres chrysanthèmes ; elle avait recueilli un des spectres orphelin brûlant dans quelque flammes de la vallée des âmes, puis le cachant sous sa cape, elle s'était présentée riante de malice puis lui avait remis sa surprise en lui tendant sa faux fleurie. Ce n'était là qu'anguille sous cape, et l'obscur nourrisson qu'elle lui avait greffé ne tarda pas à s'éveiller en réclamant sa part du marché.
Il faut se défier de la compassion de la faucheuse, son présent contient toujours un sort de perfidie.

«  Homme, tu m'as vu, tu vas souffrir. Tu vivras mais ma fille te torturera à chacun de tes moment de joie et de plaisir. » Tel aurait pu être son avertissement macabre.

*

Félix se réveilla interloqué, il se demandait depuis combien de temps il divaguait, sa jambe était baignée de soleil, et c'est ce qui l'avait vraisemblablement réanimé. Il s'était écroulé dans l'axe de l'étrave de la Lyre qui pointait vers l'horizon, la tête ombragée par le bord . D'un clin d'oeil en mirant la couronne d'or qui évoluait au dessus de lui en l'éclaboussant de rayons, il put déduire le temps qui c'était écoulé. Cela faisais deux heures qu'il était évanoui, languissant comme une flaque d'eau croupie, la princesse aurore avait fui, découvrant son cadavre, elle avait appelée son souverain à la rescousse.
Le directeur de France Telecom Marine l'attendait à 9 h 00, il était 7 h 00, Félix avait donc deux heures pour accoster à Royan et se rendre au rendez-vous prit à son adresse par le délicieux commandant Cherbourg.

Le mousse se redressa pour palper son moignon enflé, son reste de jambe le faisait moins souffrir bien que le spectre soit toujours là, à jubiler des papouilles qu'on lui faisait.
La Lyre avait dérivé insensiblement alors que son capitaine souffrait le martyr, séquestré par son fantôme dans un conciliabule d'événements infernaux. Félix entreprit d'en reprendre le commandement, se ressaisissant après ce fâcheux relâchement .
Il se mit debout sur sa jambe valide en s'aidant du bastingage et chancela jusqu'au gouvernail à cloche-pied, sa jambe de bois à la main. Une douleur insupportable l'étreignait dès qu'il essayait de la chausser à son moignon, il laissa donc aéré en prévoyance du long qui l'attendait une fois à terre ferme.

La Lyre vira de bord, sa proue faisait à présent cap sur Royan, l'esquif avait le poitrail dégonflé ; les écoutes choquaient faiblement deux petits mouchoirs de toile blanche qui tremblotaient en faisant des adieux aux vastes étendues bleues. Le vent paisible engendrait de brèves secousses dans les voiles et la Lyre s'avançait lentement vers le rivage avec une peine amère ; les aquilons vénéraient le calme et l'harmonie matinale ordonnée par la vierge horizon en susurrant dans des pailles les oraisons du septentrion.
Semblant redouter un péril, un écueil ou quelque naufrage, le cordage de la Lyre ne s'accordait pas au vent, ses cordes rêches prenaient le sel et sa voile recrachait la brise sans aucun bruissement sonore. Déprimée, élimée par sa dernière traversée lors de laquelle son timonier l'avait laissé échoué au piano de pauvre avant de se livrer au vil Commandant Cherbourg, elle appréhendait le moment où le mousse la quitterait.

L’imminence du débarquement angoissait Félix, il lui faudrait affronter un ennemi redoutable dans les hautes terres, réchappant des pinces aiguisées du Homard, il devrait en découdre avec les serres d'un rapace défendant impitoyablement son patrimoine. La bataille d'Angleterre s’annonçait, dans son nid d'aigle, un œil terne guettant sa venue fondrait bientôt sur lui de toute sa fureur.

Le spectre s'ennuyait, rien ne se passait, il fallait bien qu'il se décide à faire une facétie car le soleil rôtissait son orteil préféré, il devait contraindre Félix à s'abriter à l'ombre de la cabine, sans quoi il serait contraint de se réfugier dans le moignon caverneux et charcuté ; une bien piètre demeure pour un fantôme, il dédaignait ce gourbi sordide et préférait pavoiser au grand air mais la vue était bien trop coûteuse.

Soudain, les picotements reprirent, fidèle à son dessein, le spectre assaillait de nouveau Félix en tailladant dans sa retraite des galeries qui sectionnaient les nerfs du mousse, il jouait inlassablement à la courte-paille avec le chicot délabré, il faisait des lacets, des nœuds, des lacis selon sa fantaisie, il pinçait, tirait ses extrémités nerveuse comme les cordes d'une guitare qu'un marmot perspicace découvrant l'instrument et ses dents de lait par la même occasion arracherait gaiement, heureux de la double utilité découverte. Élancé par sa mi-cuisse, Félix trépidait frénétiquement ; le spectre souhaitait le voir déguerpir à l'ombre. Dans un effort surhumain, le mousse parvint à enfoncer sa jambe de bois qu'il tenait toujours fermement à la main dans l'une des interstices de la barre pour maintenir son cap et abandonna l'espar précaire jugulant les déviances du gouvernail pour rejoindre à cloche-pied sa cabine située au centre de la Lyre ( que le lecteur se figure de déplacer sa machine à laver à pleine puissance, de la cuisine au salon sans la débrancher ) Dans la descente, il manqua de peu de régaler le spectre en s'écroulant pitoyablement mais il se rattrapa in extremis à la rampe qu'il avait intentionnellement placé à cet effet. L'intérieur de la Lyre avait été aménagé en prenant compte de son infirmité, à ses frais, car la laitière nationale n'était pas censé relâcher son étreinte d'avarice du panier d'osier débordant d'oseille pour complaire à l'écureuil minoritaire.

Il achemina sa lourdeur du handicap jusqu'à sa cabine, son membre fantôme réapparut et se mit à palpiter dès qu'il fut au frais, ce qui le fit jurer, plus que la douleur, il ne supportait pas de voir cette jambe hideuse se détraquer, cette chose abominable que sa propre indignation nourrie par la propre exécration d'autrui nourrissait, réfuter l'existence de son infirmité ne faisait que l'exacerber. Aristote, plongé dans l'obscurité de sa cabine aurait pu pavoiser durant des heures sur sa loi des identités, cela n'aurait rien changé, Félix s'obstinait à vouloir ressouder à son buste bancal, un matériaux unique, précieux, rare dont la perte entraînait la honte de tout le système planétaire jusqu'à la plus fine particule de sodium de quelque galaxie qui s'agrégeait avec la plus fine particule savante pour lui faire son plus fin rire démoniaque, et ceci d'après les échos d'une devise entre deux astres rapporté sur terre par une sonde spatiale au nom écorchant.[b][center][center]


Dernière édition par calekin le Mar 17 Jan 2012 - 14:49, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Nouvelle un peu longue   Nouvelle un peu longue EmptyMar 17 Jan 2012 - 14:12

Bonjour,

Je vais être franc avec toi, je n'ai pas réussi à passer le premier tiers .... Le reste je l'ai parcouru en diagonale.
Mon avis (qui n'engage que moi) est que ton texte est lourd, il manque de vie, trop de descriptions en employant des mots peu usités et j'avoue que c'est dur à essayer de se "mettre dedans". Tout le monde n'a pas les connaissances littéraires d'un académicien !

Au risque de paraitre méchant, je ne saurais trop te conseiller de te relire et ne pas hésiter à user et abuser des correcteurs d'orthographe ....

Maintenant, je vais être gentil et te dire que pour 20 ans, tu te sors plutôt bien de ce genre d'exercice. Sur le fond, l'idée est bonne, reste à la mettre en valeur.

Persiste ....
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MessageSujet: Re: Nouvelle un peu longue   Nouvelle un peu longue EmptyMar 17 Jan 2012 - 14:58

Citation :
Je vais être franc avec toi, je n'ai pas réussi à passer le premier tiers .... Le reste je l'ai parcouru en diagonale.
C'est vrai que j'ai tendance à pas trop prendre en compte, le fait que la personne qui va me lire n'a pas forcément envie de chercher toutes les 5 minutes un mot dans le dictionnaire.

Citation :
Au risque de paraitre méchant, je ne saurais trop te conseiller de te relire et ne pas hésiter à user et abuser des correcteurs d'orthographe ....
Méchant ? Non, véridique. Bah j'en use déjà, mais bon ça ne corrige pas tout non plus, j'essaie d'en faire le moins possible...

Citation :
Maintenant, je vais être gentil et te dire que pour 20 ans, tu te sors plutôt bien de ce genre d'exercice. Sur le fond, l'idée est bonne, reste à la mettre en valeur.

Merci, ça fait plaisir Wink
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