Bonjour à tous,
Je suis épouse de personne amputée et je vient ici délivrer quelques éléments de réflexion sur la relation prothésiste-patient.
En premier lieu, le droit du patient est fondamental et si le premier prothésiste vous dit que la mission est impossible, ou bien que votre moignon devra se faire à la prothèse, ou bien que le chirurgien a mal bossé et que vous devez rester en fauteuil roulant, ou bien que vous vieillissez et devez accepter de perdre votre autonomie, si votre prothésiste semble vouloir vous faire accepter l’inacceptable, s’il se montre sans empathie et ne comprend pas vos doléances, s’il ne vous accorde pas le temps suffisant d’un RV, vous êtes en droit de consulter ailleurs.
Je suis déjà intervenue en tant que bénévole pour sortir une patiente d’un centre de rééducation dans lequel elle « végétait « depuis 2 mois, et duquel elle ne pouvait sortir ni envoyer de lettre.
Si votre cas est compliqué il vous faudra malgré tout accepter votre situation mais seulement après avoir pris avis auprès d’autres professionnels.
N’oubliez pas qu’il est plus facile d’abandonner la partie que de se battre, mais la victoire est l’enjeu éventuel des jours meilleurs à venir.
J’avais il y a quelques années publié sur la possibilité pour un amputé tibial de conduire une voiture non équipée, mesure rendue possible ( sur examen et au cas par cas ) grâce un inspecteur remarquable qui a accepté en son temps d’étudier le dossier.
Voilà.
Il y a une vie après l’amputation, et la prothèse en est une actrice majeure.
Je remercie infiniment Pascal C, bénévole à l’ADEPA, pour sa bienveillance, sa patience et son implication.
Joyeux Noël à tous.