Semi-Marathon de nuit st georges. course des enfants
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Semi-Marathon de nuit st georges. course des enfants
De la fierté et de la joie, il y en avait plein le sourire de Sabah, samedi, malgré la chute qui l'a contrainte à abandonner sa course. D'habitude Sabah ne montre jamais sa prothèse. Elle a accepté de le faire pour nous tous et comme elle n'avait pas de short nous avons dû passer par le stand de Fatiha pour lui trouver un leggings à sa taille... ajusté à coup d'épingles de nourrice... le photographe pourrait faire ses clichés .
Fatiha et son ami allaient être notre première rencontre. Émus par la détermination de sabah autant que par son handicap ; ils le lui ont offert. J'ai offert à mon tour notre livre sur le raid VTT au Maroc : un des participants était originaire de la même région que Fatiha et portait le nom de son village!
Le photographe, à son tour a complètement pris fait et cause pour Sabah. Décontenancé de ne pas la retrouver sur la ligne d'arrivée, il était visiblement inquiet. Il est venu nous demander les coordonnées de l'association pour nous envoyer ses clichés.
La personne responsable du micro n'a cesser de parler de notre stand et me l'a tendu alors que Sabah était sur le podium. Il travaille lui même dans l’orthopédie et nous avons pu échanger.
Ce fut la même chose avec Marie ; infirmière au lycée viticole. Si je raconte cela c'est que cette manifestation à généré un état d'esprit plein de convivialité malgré l'ampleur de sa réussite. 3000 personnes ça n'est pas rien!
Et au milieu de tout cela, il y avait les parents et le petit frère de Sabah qui ont fait 660 km à ma demande alors que le papa travaillait le lendemain et la veille. Pour la première fois j'ai pu parler avec la maman et je ne résiste pas au plaisir de vous faire partager un extrait de ma conversation avec elle. Nous parlions des circonstances dramatiques de l'amputation de Sabah, de son coma artificiel de deux mois entre la vie et la mort et de la décision de l'amputation. A un moment elle s'est arrêté de me parler, puis à dit comme à elle-même :
"- J'ai bien vécu!
- Je vous demande pardon?
- Je l'ai bien vécu : la maladie, l'amputation. Toutes les personnes qui ont soigné Sabah ont fait ce qu'elles devait faire. Tout le monde a été bien. Ils, vous ; avez pris les bonnes décisions. C'était beaucoup moins difficile. Je l'ai bien vécu.
- Zorrah ; on ne peut rien faire seul. Les bonnes décisions ont été prises parce que vous avez laissé les prendre. Votre gentillesse en est aussi responsable. Sans le sourire de Sabah qui sait si j'aurai pris les même décisions? On a notre savoir et notre expérience mais l'instant d'agir est un fil incertain. Il est déterminé par l'échange.
- Vous avez raison. Et moi je laisse mes enfants grandir. Je les laisse libre de grandir. C'est ce que j'ai choisi.
- Un jour, ma fille qui était au Chili nous a envoyé ce mail : "- je vous remercie d'avoir permis à mes ailes de pousser!"
- C'est bien."
Voilà. ça c'est passé samedi, dans le gymnase. Le soir au château la réception était magnifique (toujours un petit coté conte de fée pour nous) et lorsque j'ai été invité à parler au micro je ne sais pas ce qui m'a pris en m'embarquant dans un truc un peu technique sur l'appareillage, puis sur la vie de Mohamed. J'ai senti une véritable écoute et j'avais envie de parler.
Le lendemain, au marché de nuit et à la fête du chocolat j'ai pu à nouveau échanger avec des personnes présentes au repas.
Un immense merci pour tout cela. Ces souvenirs m'accompagneront durant notre voyage à pied de Toul à Lisbonne.
Jean luc Clémençon
Fatiha et son ami allaient être notre première rencontre. Émus par la détermination de sabah autant que par son handicap ; ils le lui ont offert. J'ai offert à mon tour notre livre sur le raid VTT au Maroc : un des participants était originaire de la même région que Fatiha et portait le nom de son village!
Le photographe, à son tour a complètement pris fait et cause pour Sabah. Décontenancé de ne pas la retrouver sur la ligne d'arrivée, il était visiblement inquiet. Il est venu nous demander les coordonnées de l'association pour nous envoyer ses clichés.
La personne responsable du micro n'a cesser de parler de notre stand et me l'a tendu alors que Sabah était sur le podium. Il travaille lui même dans l’orthopédie et nous avons pu échanger.
Ce fut la même chose avec Marie ; infirmière au lycée viticole. Si je raconte cela c'est que cette manifestation à généré un état d'esprit plein de convivialité malgré l'ampleur de sa réussite. 3000 personnes ça n'est pas rien!
Et au milieu de tout cela, il y avait les parents et le petit frère de Sabah qui ont fait 660 km à ma demande alors que le papa travaillait le lendemain et la veille. Pour la première fois j'ai pu parler avec la maman et je ne résiste pas au plaisir de vous faire partager un extrait de ma conversation avec elle. Nous parlions des circonstances dramatiques de l'amputation de Sabah, de son coma artificiel de deux mois entre la vie et la mort et de la décision de l'amputation. A un moment elle s'est arrêté de me parler, puis à dit comme à elle-même :
"- J'ai bien vécu!
- Je vous demande pardon?
- Je l'ai bien vécu : la maladie, l'amputation. Toutes les personnes qui ont soigné Sabah ont fait ce qu'elles devait faire. Tout le monde a été bien. Ils, vous ; avez pris les bonnes décisions. C'était beaucoup moins difficile. Je l'ai bien vécu.
- Zorrah ; on ne peut rien faire seul. Les bonnes décisions ont été prises parce que vous avez laissé les prendre. Votre gentillesse en est aussi responsable. Sans le sourire de Sabah qui sait si j'aurai pris les même décisions? On a notre savoir et notre expérience mais l'instant d'agir est un fil incertain. Il est déterminé par l'échange.
- Vous avez raison. Et moi je laisse mes enfants grandir. Je les laisse libre de grandir. C'est ce que j'ai choisi.
- Un jour, ma fille qui était au Chili nous a envoyé ce mail : "- je vous remercie d'avoir permis à mes ailes de pousser!"
- C'est bien."
Voilà. ça c'est passé samedi, dans le gymnase. Le soir au château la réception était magnifique (toujours un petit coté conte de fée pour nous) et lorsque j'ai été invité à parler au micro je ne sais pas ce qui m'a pris en m'embarquant dans un truc un peu technique sur l'appareillage, puis sur la vie de Mohamed. J'ai senti une véritable écoute et j'avais envie de parler.
Le lendemain, au marché de nuit et à la fête du chocolat j'ai pu à nouveau échanger avec des personnes présentes au repas.
Un immense merci pour tout cela. Ces souvenirs m'accompagneront durant notre voyage à pied de Toul à Lisbonne.
Jean luc Clémençon
Invité- Invité
Re: Semi-Marathon de nuit st georges. course des enfants
La course de Nuits, même de jour ne nuit pas à la santé, bien au contraire .....
Invité- Invité
Re: Semi-Marathon de nuit st georges. course des enfants
Pas mieux que Grand-Pierre !
Encore un beau partage à ta façon Jean-LUC !
J'aime les mots simples et vrais de Zorrah.
Les parents de Sabaab doivent être fiers de leur belle grande fille !
Encore un beau partage à ta façon Jean-LUC !
J'aime les mots simples et vrais de Zorrah.
Les parents de Sabaab doivent être fiers de leur belle grande fille !
catherine- Actif
- Nombre de messages : 1115
Age : 67
Localisation : Ambronay 01 - AIN
Type d'amputation : Biliatérale tibiale traumatique en 1990. Pieds Triton classe 3 - Otto Bock.
Date d'inscription : 22/07/2007
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