souvenir noir
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souvenir noir
C'était ni gris ni bleu. Il faisait plutôt nuit noire. Mohamed Lahna, Aziz et moi, on marchait.
On marchait dans la vallée, dans le chant des grenouilles et des sauterelles, dans le bruissement des sapins et le vent de la nuit. J'étais dans mes Vosges avec mes deux amis d'Afrique. Tout à l'heure Aziz était à des années lumières d'ici, les yeux perdus dans un océan de tristesse, alors j'ai fait signe à Momo de lui dire de venir avec nous et nous nous sommes, tous les trois, extraits du groupe.
Momo boitille en traduisant approximativement les mots d'arabe de Aziz. Aziz saute sur ses béquilles; sa prothèse lui a fait mal aujourd'hui. J'écoute.
-Il dit que ton association c'est un truc magnifique, que ça lui donne l'espoir qu'il avait perdu avec sa jambe quand il avait 16 ans.
Il dit que tu seras un ami pour toujours.
-Dit lui que je pense la même chose pour lui, pour toi aussi, pour Naji, pour Nathalie. Vous êtes des exemples pour moi. Je vis grâce à vous des choses parmi les plus belles de ma vie.
-Il dit que ce raid... venir en France...C'est comme un rêve... Il n'a pas dormi de la semaine avant de prendre l'avion... Je...je n'aimerai mieux pas être celui qui traduit ce qu'il dit maintenant.
-Va y! pourquoi il était tellement triste tout à l'heure?
-Il ne va pas rentrer...
-A Casablanca?
-Non, il ne reprendra pas l'avion.
-Mais il faut qu'il reparte à Casablanca.
-Il à passé 4 ans à se droguer. C'est la première semaine depuis le raid au Moyen-Atlas où il ne prend rien. Son père à vendu son petit commerce pour lui permettre de prendre l'avion. Il va rejoindre son frère à Milan. A Casa il vivent dans un bidonville. Je connais. Il est très, très pauvre. Si il rate cette chance là, ses parents ne comprendront pas.
-Tarrek est parti, Akim est parti. Si il s'en va aussi nous n'aurons plus aucune chance de constituer un groupe solide pour améliorer la condition des amputés au Maroc. Durant un mois j'ai donné coups de fil sur coups de fil au consulat pour avoir les visas. Aziz, tu fais l'admiration de tout le monde dans le groupe. C'est au Maroc que vous pourrez le mieux construire votre vie. Je travaille sur un dossier à destination de sa Majesté le Roi pour tenter de financer des antennes mobiles d'appareillage, avec l'aide d'un sponsor et du livre aussi. Regarde, tu n'avais pas de prothèse et grâce au premier raid, te voilà avec un appareil de vie quotidienne et une prothèse de vélo. En Europe, sans situation régulière, tu ne sera jamais qu'un clandestin et tu risque bien d'être renvoyé un jour.
Et Aziz s'est mis à parler, à parler sans attendre que Momo traduise, et ce qu'il disait était intraduisible. C'était comme les monologues furieux de ma mère qui se perdaient dans la vallée.
-Je ne peux pas traduire, il dit des choses comme un fou. Je l'ai déjà vu comme ça. Il dit que plus jamais il ne rentrera au Maroc. Personne ne pourra l'obliger à rentrer. Il ne veux plus jamais dormir là où il était.
-Momo
-Oui?
-Tu le diras à personne dans le groupe.
-Non, je suis désolé. Je n'aurai pas voulu savoir parler français ce soir.
-Si je ne peux pas l'empêcher de partir. Je l'aiderai à le faire correctement.
-Si tu le fais, c'est très bien. De toute façon je sais qu'il ne rentrera pas. Il me l'avait dit avant de partir… Il dit qu'il veux partir tout de suite, mais à cause de toi. Il va d'abord finir le raid.
-Dis lui que je l'aime beaucoup. lui aussi restera toujours un ami.
On marchait dans la vallée, dans le chant des grenouilles et des sauterelles, dans le bruissement des sapins et le vent de la nuit. J'étais dans mes Vosges avec mes deux amis d'Afrique. Tout à l'heure Aziz était à des années lumières d'ici, les yeux perdus dans un océan de tristesse, alors j'ai fait signe à Momo de lui dire de venir avec nous et nous nous sommes, tous les trois, extraits du groupe.
Momo boitille en traduisant approximativement les mots d'arabe de Aziz. Aziz saute sur ses béquilles; sa prothèse lui a fait mal aujourd'hui. J'écoute.
-Il dit que ton association c'est un truc magnifique, que ça lui donne l'espoir qu'il avait perdu avec sa jambe quand il avait 16 ans.
Il dit que tu seras un ami pour toujours.
-Dit lui que je pense la même chose pour lui, pour toi aussi, pour Naji, pour Nathalie. Vous êtes des exemples pour moi. Je vis grâce à vous des choses parmi les plus belles de ma vie.
-Il dit que ce raid... venir en France...C'est comme un rêve... Il n'a pas dormi de la semaine avant de prendre l'avion... Je...je n'aimerai mieux pas être celui qui traduit ce qu'il dit maintenant.
-Va y! pourquoi il était tellement triste tout à l'heure?
-Il ne va pas rentrer...
-A Casablanca?
-Non, il ne reprendra pas l'avion.
-Mais il faut qu'il reparte à Casablanca.
-Il à passé 4 ans à se droguer. C'est la première semaine depuis le raid au Moyen-Atlas où il ne prend rien. Son père à vendu son petit commerce pour lui permettre de prendre l'avion. Il va rejoindre son frère à Milan. A Casa il vivent dans un bidonville. Je connais. Il est très, très pauvre. Si il rate cette chance là, ses parents ne comprendront pas.
-Tarrek est parti, Akim est parti. Si il s'en va aussi nous n'aurons plus aucune chance de constituer un groupe solide pour améliorer la condition des amputés au Maroc. Durant un mois j'ai donné coups de fil sur coups de fil au consulat pour avoir les visas. Aziz, tu fais l'admiration de tout le monde dans le groupe. C'est au Maroc que vous pourrez le mieux construire votre vie. Je travaille sur un dossier à destination de sa Majesté le Roi pour tenter de financer des antennes mobiles d'appareillage, avec l'aide d'un sponsor et du livre aussi. Regarde, tu n'avais pas de prothèse et grâce au premier raid, te voilà avec un appareil de vie quotidienne et une prothèse de vélo. En Europe, sans situation régulière, tu ne sera jamais qu'un clandestin et tu risque bien d'être renvoyé un jour.
Et Aziz s'est mis à parler, à parler sans attendre que Momo traduise, et ce qu'il disait était intraduisible. C'était comme les monologues furieux de ma mère qui se perdaient dans la vallée.
-Je ne peux pas traduire, il dit des choses comme un fou. Je l'ai déjà vu comme ça. Il dit que plus jamais il ne rentrera au Maroc. Personne ne pourra l'obliger à rentrer. Il ne veux plus jamais dormir là où il était.
-Momo
-Oui?
-Tu le diras à personne dans le groupe.
-Non, je suis désolé. Je n'aurai pas voulu savoir parler français ce soir.
-Si je ne peux pas l'empêcher de partir. Je l'aiderai à le faire correctement.
-Si tu le fais, c'est très bien. De toute façon je sais qu'il ne rentrera pas. Il me l'avait dit avant de partir… Il dit qu'il veux partir tout de suite, mais à cause de toi. Il va d'abord finir le raid.
-Dis lui que je l'aime beaucoup. lui aussi restera toujours un ami.
Invité- Invité
Re: souvenir noir
ça c'est passé il y a huit ans, tout ça... L'autre jour, à Florence, ce passé m'est revenu de plein fouet dans la gueule... Et une sorte de mysticisme irrépressible avec lui. Faut dire que depuis 6 jours avec les gamins (de grands gamins faut en convenir!) on marchait sans trop y faire gaffe dans les pas de Saint François, dans les montagnes toscanes.
Deux jours avant, Baptiste, notre fils aîné, nous avait obligé à faire un petit crochet pentu par 37°c à l'ombre après 7h de marche... Et en plus y avait même pas d'ombre...
...Vers 20h30 nous sommes arrivés au sanctuaire de la Penna, le soleil déclinant, nos forces aussi, et encore le mince espoir d'un pré à peu près plat pour planter nos deux petites tentes de camping.
La Penna est un endroit magique; les énormes rochers servant de fondations au monastère franciscain on inspiré certaines des fresques de Michel-ange. Le long couloir illustré du chemin de Saint François d'un coté et d'arcades vitrées de l'autre s'ouvre au fond sur la montagne, le ciel et les étoiles.
Les moines nous ont laissé dormir dans la salle commune.
Le lendemain nous avons marché plus que d'habitude et effectué la plus grande partie de l'étape suivante. Je n'ai pas le courage de décrire à quel point c'était beau, des petites sauterelles aux ailes bleues ou oranges, aux petits hêtres tordus, aux prés dorés de sècheresse, ou aux montagnes douces et rudes à la fois piquetées de clairières, de hameaux et de petits villages.
Le surlendemain, vers midi, nous avons posé nos sacs. Notre semaine de marche était terminée.
Un groupe de marcheurs italiens nous a invité à boire un coup avec eux. Sympathie immédiate. Nous nous sommes retrouvés à la table de Julia et de Oscar -maire d'une petite commune un peu plus au nord- qui retapaient cette petite maison de montagne à leurs heures de loisir.
Le vin de Toscane t'envahit la bouche, le cerveau et enfin tout le corps plus vite qu'il ne faut de temps pour terminer le premier verre. Le blanc, le rouge, la bière Moretti, le jambon si fin que t'en bouffe 15 tranches, les pâtes de julia, ses gâteaux, ses amis, tout quoi, ça te fait tourbillonner dans le bonheur tellement que tu te demandes pourquoi t'as pas toujours trouvé la vie si belle et pourquoi les hommes se fatiguent tellement à se rendre tristes alors qu'il suffit de rire et de boire.
Fabio nous à remmené en voiture pour retrouver la notre 60 km plus au sud: leçon de conduite italienne dans les montagnes toscanes à bord de son Audi A3. Puis on s'est embrassé comme on avait embrassé les autres une demi heure plus tôt.
Le lendemain nous marchions dans les rues de Florence. Noémie voulait acheter le détails des angelots de Michel-ange se donnant un baiser à un vendeur à la tire.
Et c'est là que mes yeux ont rencontré ceux de Aziz. On s'est fixé trois secondes; Un immense temps suspendu durant lequel tout s'est subitement arrêté, y compris les touristes présents et les autres vendeurs qui nous ont regardé sans comprendre nous jeter dans les bras l'un de l'autre.
Puis nous avons parlé, parlé, anglais, espagnol, italien, français, dans n'importe quel ordre. Sarah et Noémie traduisaient à la volée nos phrases en vrac. Aziz ne savait rien de ce qui était advenu après son départ de Nancy, rien de Mohamed, de Patrice; son prothésiste dont il portait la prothèse non retouchée depuis huit ans...
"Mais tu vois, je marche de mieux en mieux!"
On était sur le départ. C'était Ramadan. On a même pas pu boire un coup ensembles. Nous nous sommes séparé en fin d'après midi, sûrs de se revoir. J'allais lui refaire une prothèse, on viendrait le voir avec Patrice, je le brancherai avec des prothésistes italiens... Sarah m'a interpelé en me disant qu'a trop promettre je risquait de lui bousculer des repères qu'il avait eu sans doute bien du mal à trouver.
Après l'avoir quitté (dur de lui lâcher la main) je n'arrivais pas chasser le sentiment que les destinées étaient dessinées par dessus nos têtes, sous les ailes des sauterelles, dans les étoiles, sous les pieds de Saint François, aussi belles et fines que la ville de Florence et aussi douces que les yeux et la voix de Aziz.......
Deux jours avant, Baptiste, notre fils aîné, nous avait obligé à faire un petit crochet pentu par 37°c à l'ombre après 7h de marche... Et en plus y avait même pas d'ombre...
...Vers 20h30 nous sommes arrivés au sanctuaire de la Penna, le soleil déclinant, nos forces aussi, et encore le mince espoir d'un pré à peu près plat pour planter nos deux petites tentes de camping.
La Penna est un endroit magique; les énormes rochers servant de fondations au monastère franciscain on inspiré certaines des fresques de Michel-ange. Le long couloir illustré du chemin de Saint François d'un coté et d'arcades vitrées de l'autre s'ouvre au fond sur la montagne, le ciel et les étoiles.
Les moines nous ont laissé dormir dans la salle commune.
Le lendemain nous avons marché plus que d'habitude et effectué la plus grande partie de l'étape suivante. Je n'ai pas le courage de décrire à quel point c'était beau, des petites sauterelles aux ailes bleues ou oranges, aux petits hêtres tordus, aux prés dorés de sècheresse, ou aux montagnes douces et rudes à la fois piquetées de clairières, de hameaux et de petits villages.
Le surlendemain, vers midi, nous avons posé nos sacs. Notre semaine de marche était terminée.
Un groupe de marcheurs italiens nous a invité à boire un coup avec eux. Sympathie immédiate. Nous nous sommes retrouvés à la table de Julia et de Oscar -maire d'une petite commune un peu plus au nord- qui retapaient cette petite maison de montagne à leurs heures de loisir.
Le vin de Toscane t'envahit la bouche, le cerveau et enfin tout le corps plus vite qu'il ne faut de temps pour terminer le premier verre. Le blanc, le rouge, la bière Moretti, le jambon si fin que t'en bouffe 15 tranches, les pâtes de julia, ses gâteaux, ses amis, tout quoi, ça te fait tourbillonner dans le bonheur tellement que tu te demandes pourquoi t'as pas toujours trouvé la vie si belle et pourquoi les hommes se fatiguent tellement à se rendre tristes alors qu'il suffit de rire et de boire.
Fabio nous à remmené en voiture pour retrouver la notre 60 km plus au sud: leçon de conduite italienne dans les montagnes toscanes à bord de son Audi A3. Puis on s'est embrassé comme on avait embrassé les autres une demi heure plus tôt.
Le lendemain nous marchions dans les rues de Florence. Noémie voulait acheter le détails des angelots de Michel-ange se donnant un baiser à un vendeur à la tire.
Et c'est là que mes yeux ont rencontré ceux de Aziz. On s'est fixé trois secondes; Un immense temps suspendu durant lequel tout s'est subitement arrêté, y compris les touristes présents et les autres vendeurs qui nous ont regardé sans comprendre nous jeter dans les bras l'un de l'autre.
Puis nous avons parlé, parlé, anglais, espagnol, italien, français, dans n'importe quel ordre. Sarah et Noémie traduisaient à la volée nos phrases en vrac. Aziz ne savait rien de ce qui était advenu après son départ de Nancy, rien de Mohamed, de Patrice; son prothésiste dont il portait la prothèse non retouchée depuis huit ans...
"Mais tu vois, je marche de mieux en mieux!"
On était sur le départ. C'était Ramadan. On a même pas pu boire un coup ensembles. Nous nous sommes séparé en fin d'après midi, sûrs de se revoir. J'allais lui refaire une prothèse, on viendrait le voir avec Patrice, je le brancherai avec des prothésistes italiens... Sarah m'a interpelé en me disant qu'a trop promettre je risquait de lui bousculer des repères qu'il avait eu sans doute bien du mal à trouver.
Après l'avoir quitté (dur de lui lâcher la main) je n'arrivais pas chasser le sentiment que les destinées étaient dessinées par dessus nos têtes, sous les ailes des sauterelles, dans les étoiles, sous les pieds de Saint François, aussi belles et fines que la ville de Florence et aussi douces que les yeux et la voix de Aziz.......
Invité- Invité
Re: souvenir noir
L
e vin de Toscane t'envahit la bouche, le cerveau et enfin tout le corps plus vite qu'il ne faut de temps pour terminer le premier verre. Le blanc, le rouge, la bière Moretti, le jambon si fin que t'en bouffe 15 tranches, les pâtes de julia, ses gâteaux, ses amis, tout quoi, ça te fait tourbillonner dans le bonheur tellement que tu te demandes pourquoi t'as pas toujours trouvé la vie si belle et pourquoi les hommes se fatiguent tellement à se rendre tristes alors qu'il suffit de rire et de boire.
Ah, le petit vin blanc italien! un délice qu'il faut boire avec modération, (of course) et qui me replonge dans cette belle région qu'est la toscane.
Continue de nous faire rêver .
_________________
Amitiés.
Minnie.
Contact Adepa /Paris/Ile de France.
Ce n'est pas parce-que les choses sont difficiles que nous n'osons pas les faire, c'est parce-que nous n'osons pas les faire qu'elles sont difficiles.
Sénèque ( philosophe romain: 4 av. J.C)
minnie- Actif
- Nombre de messages : 997
Localisation : Paris
Type d'amputation : tibiale droite suite accident thérapeutique
Date d'inscription : 08/05/2009
Re: souvenir noir
Minie, c'est mon meilleur texte, celui auquel je tiens le plus. Il justifie tellement de choses. Je ne vous fait pas rêver. C'est la réalité et j'en suis sur le cul......................
Invité- Invité
Re: souvenir noir
Hasard de la vie...
En te lisant, on devine et on comprend tout le bonheur de ces retrouvailles inattendues qui auront une suite ou peut être pas, mais après tout, ce n'est pas ça l'important. Ce qui compte, c'est le bonheur et la joie de ce moment.
Jean-Luc, même si je ne commente presque jamais tes textes, j'aime les lire. Ils donnent une belle vision de la vie et de ton métier qui nous touche si directement. Voir les choses de l'autre côté, ça fait réfléchir.
Merci
En te lisant, on devine et on comprend tout le bonheur de ces retrouvailles inattendues qui auront une suite ou peut être pas, mais après tout, ce n'est pas ça l'important. Ce qui compte, c'est le bonheur et la joie de ce moment.
Jean-Luc, même si je ne commente presque jamais tes textes, j'aime les lire. Ils donnent une belle vision de la vie et de ton métier qui nous touche si directement. Voir les choses de l'autre côté, ça fait réfléchir.
Merci
elfie- Actif
- Nombre de messages : 256
Age : 47
Localisation : Nord
Type d'amputation : Amputée transfémorale gauche le 04/01/2011
Date d'inscription : 22/11/2010
Re: souvenir noir
Bonjour Jean-Luc,
En te lisant je viens de faire une "petite" rando, et j'ai goûté à l’accueil des amis de rencontres dans un monastère ou autour d'une table.
Tout ce chemin fait à pied pour arriver à tomber au bon endroit, au bon moment, dans les bras d'un ami....c'est littéralement extra-ordinaire ! je comprends que tu en sois tombé sur le cul.
Des instants tellement uniques, qu’ils vivront et raisonneront encore longtemps dans vos vies, et un peu dans les nôtres aussi,,, le bonheur partagé,,, c'est trop bon ! Merci J-Luc. J'ai bien aimé aussi la voix de la sagesse de Sarah en ces instants et j'ai mieux compris les motivations d'Aziz.
Je ne te demande pas si tu as passé de bonnes vacances, je crois connaitre ta réponse !
En te lisant je viens de faire une "petite" rando, et j'ai goûté à l’accueil des amis de rencontres dans un monastère ou autour d'une table.
Après l'avoir quitté (dur de lui lâcher la main) je n'arrivais pas chasser le sentiment que les destinées étaient dessinées par dessus nos têtes, sous les ailes des sauterelles, dans les étoiles, sous les pieds de Saint François, aussi belles et fines que la ville de Florence et aussi douces que les yeux et la voix de Aziz.......
Tout ce chemin fait à pied pour arriver à tomber au bon endroit, au bon moment, dans les bras d'un ami....c'est littéralement extra-ordinaire ! je comprends que tu en sois tombé sur le cul.
Des instants tellement uniques, qu’ils vivront et raisonneront encore longtemps dans vos vies, et un peu dans les nôtres aussi,,, le bonheur partagé,,, c'est trop bon ! Merci J-Luc. J'ai bien aimé aussi la voix de la sagesse de Sarah en ces instants et j'ai mieux compris les motivations d'Aziz.
Je ne te demande pas si tu as passé de bonnes vacances, je crois connaitre ta réponse !
catherine- Actif
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Age : 67
Localisation : Ambronay 01 - AIN
Type d'amputation : Biliatérale tibiale traumatique en 1990. Pieds Triton classe 3 - Otto Bock.
Date d'inscription : 22/07/2007
Re: souvenir noir
je corrige : pas raisonneront,,, mais résonneront !! mais c'était peut-être un lapsus ,,,???
catherine- Actif
- Nombre de messages : 1115
Age : 67
Localisation : Ambronay 01 - AIN
Type d'amputation : Biliatérale tibiale traumatique en 1990. Pieds Triton classe 3 - Otto Bock.
Date d'inscription : 22/07/2007
Re: souvenir noir
Merci Elfie et Catherine. Elfie, quand tu dis "de l'autre coté" c'est lequel? celui où l'on est amputé et l'autre où on ne l'est pas?
Invité- Invité
Re: souvenir noir
...Celui où l'on est un homme et non une femme? celui où l'on est clandestin sur cette planète ou titulaire d'un passeport bordeaux? ce ne sont pas les cotés qui manquent à cette vie, à la vie...
Invité- Invité
Re: souvenir noir
Jean-Luc, humainement ton texte est magnifique, c'est une leçon de vie !
Je dis souvent qu'il il faut vivre : “Un pied dans le passé, ... un pied dans l’avenir et ... le cœur au présent” ! ... Une recette très simple à mettre en application.
Pour le pied dans le passé, comme beaucoup ici c’est fait, merci ! L’avantage, c’est que je ne me lève plus jamais du pied gauche, mais grace vous (prothésistes), je conserve les pieds sur terre et je profite pleinement de le vie et de mes amis.
Sans faire de commentaires sur tes textes, je te rassure je les lis et ils m'apportent beaucoup de bonheur et de la méditation ; ils nous transportent parfois "de l'autre côté du miroir", ... là je parodie ! ...
Je parlerais bien également de la Toscane, de son vin, de son jambon, mais à cette heure ci, je me fais mal et comme JP, j'ai le ventre qui pousse ! Minnie, nous somme hors sujet, ... ça dérape ? ...
Je dis souvent qu'il il faut vivre : “Un pied dans le passé, ... un pied dans l’avenir et ... le cœur au présent” ! ... Une recette très simple à mettre en application.
Pour le pied dans le passé, comme beaucoup ici c’est fait, merci ! L’avantage, c’est que je ne me lève plus jamais du pied gauche, mais grace vous (prothésistes), je conserve les pieds sur terre et je profite pleinement de le vie et de mes amis.
Sans faire de commentaires sur tes textes, je te rassure je les lis et ils m'apportent beaucoup de bonheur et de la méditation ; ils nous transportent parfois "de l'autre côté du miroir", ... là je parodie ! ...
Je parlerais bien également de la Toscane, de son vin, de son jambon, mais à cette heure ci, je me fais mal et comme JP, j'ai le ventre qui pousse ! Minnie, nous somme hors sujet, ... ça dérape ? ...
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Amicalement
Jean-Claude
"La nature fait les hommes semblables, ... la vie les rends différents". (Confucius)
Amputé tibial gauche - LBK- Emboiture carbone - manchon silicone - attache distale - Pied 1C 30 TRIAS Otto-Bock
Prothésiste: POVELSEN ET CIE - 35, rue de Bellefonds - 16100 - COGNAC - Tél. : 05 45 82 23 07
Jean-claude- Modérateur
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Age : 79
Localisation : Breuil Magné Charente-Maritime
Type d'amputation : Tibiale gauche (LBK)
Date d'inscription : 02/08/2006
Re: souvenir noir
Jean-Luc : L'autre côté c'est le côté prothésiste mais aussi tous les autres finalement . Dans ce que tu écris, il y a toujours une autre vision de la vie
elfie- Actif
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Age : 47
Localisation : Nord
Type d'amputation : Amputée transfémorale gauche le 04/01/2011
Date d'inscription : 22/11/2010
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