amputation bras gauche

je n'accepte pas mon handicap et ne l'accepterai jamais, quel que soit le temps qui passe; vos pouvez me poser des questions, si vous voulez,je ne sais pas quoi dire.

Bonjour Rose-mary,
te sens-tu angoissée parce que tu souhaiterai comprendre ce qui c'est passé?

Bonjour Rick
Oui certainement. Mais surtout, toute ma vie s'est effondrée à tout jamais, c'est une vie fichue, Or, j'avais avant une très belle vie.
Merci d'avoir répondu.

bonsoir Rose-mary,
tu es dans une immense peine? et il y a tout qui bascule, plus rien qui tient debout? plus rien qui vaille la peine?

rose-mary a écrit:
Oui certainement. Mais surtout, toute ma vie s'est effondrée à tout jamais, c'est une vie fichue, Or, j'avais avant une très belle vie.

Rose-Mary,

une ancienne vie s'est arrêté avec la perte d'un membre mais une nouvelle est là et il ne tient qu'à toi à en faire quelque chose de constructif malgré le handicap et les difficultés.

C'est dur et injuste ce qui t'arrive et nous l'avons tous connu ici, mais il faut laisser la nostalgie du temps d'avant, digérer le traumatisme et surtout se donner de nouvelles perspectives en composant avec ton handicap. Si tu cherches le dialogue ici c'est déjà un bon pas et j'espère qu'on saura d'aider à rallumer la flamme, mais c'est à toi à retrouver l'instinct de vivre et réaliser ce que tu as a faire pour t'accomplir.

Ta vie n'est pas fichue, mais tu dois trouver la force de lutter pour en construire une non moins belle.

Courage !

Bonjour Gwenaël,Rick (et tous ceux qui m'écrivent),
Je ne m'attendais pas à des réponses aussi rapides, lorsque je me suis inscrite sur ce forum, je n'en attendais pratiquement rien... Je suis frappée par votre jeunesse.Comment avez-vous trouvé un tel courage... Ce n'est que maintenant que je cherche le dialogue.
Pendant plus d'une année, j'ai été maintenue sous médicaments tellement forts que je n'étais pas capable d'utiliser un ordinateur ou de parler de façon cohérente ou même de réfléchir (en termes vulgaires, j'étais comme "Junkie").C'est heureusement à tout jamais terminé, je crois que c'est une grande erreur sur le plan médical, cela ne fait qu'aggraver la situation.
Mais quant à perdre la nostalgie de ma vie passée, c'est impossible.

bonjour Rose-Mary,
je crois que tu as frappé à la bonne porte en t'inscrivant sur le forum.
comment voulais tu qu"avec un message aussi court que le tien, si plein de détresse, on te laisse seule.
nous avons tous trouvé ici réponse, aide, conseil, soutien et avec beaucoup de réactivité.
ton amputation est encore toute récente et nous n'avons pas tous les mêmes moyens pour surmonter cette épreuve qui l'a été pour tous.

Mais quant à perdre la nostalgie de ma vie passée, c'est impossible

j'ai envie de te raconter une petite anecdote
quand j'étais au centre de rééducation j'ai partagé mon temps avec un"petit jeune" de 25 ans et nous avons échangé quelques propos sur l'accident qui a bouleversé nos vies
je lui disais que je préférais l'avoir vécu à 50 ans parce que j'avais déjà un bon parcours derrière moi et lui me répondait qu'il préférait l'avoir eu à 25 ans parce qu'il avait toute sa vie pour s'y adapter.
et nous avons alors beaucoup ri de nos propos qui montraient bien qu'il faut trouver en soi la force de surmonter cette blessure et que c'est possible.
je suis bien consciente que cela est difficile et que nous ne sommes pas tous bien entourés pour se faire aider. Il ne faut pas hésiter à te faire aider par un psychologue.
je te souhaite bon courage.
Cath

Rose-marie,
je pense pouvoir dire au non de la majorité de ce forum que nous te sommes reconnaissants de ta confiance, que tu aies tenue à nous parler du fond de ton désarroi.

Malgrés toute les ressemblances, chaque situation de vie est comme un nouveau-né:
Elle a un nouveau visage, que personne n'a jamais vu auparavant et qui ne se reproduira pas.

Je crois que le danger, ce n'est pas de traverser un coup dur,le danger, c'est de ne pas écouter ce qui s'y passe.Derrière le gout de tout arrèter, il y a le gout de vivre qui est déçu.

Mais ne perdons pas conscience de cette chose qui nous rend uniques;
l'importante raison, subtile et dissimulée, pour laquelle nous sommes arrivé sur terre sous la forme d'un ètre humain et non d'une chaise!


Mes erreurs me montrent mes limites, et m'invitent à grandir.

Bonjour Cath,
Merci de ta gentille lettre. Quel dommage pour ce jeune homme de 25 ans. Il est vrai que nous ne sommes pas toujours bien entourés. J'ai pour ma part une adorable maman, heureusement en bonne santé, indépendante, elle vient de fêter 80 ans. cette horreur a gâché sa vie, non seulement la mienne. Elle a fait et fait toujours tout son possible pour que la situation me soit le moins pénible possible, elle habite près de chez moi. Elle est une jolie raison pour continuer à vivre.
Ouh ! il ne faut pas me parler de psy ! Je n'ai jamais consulté de psychologue, mais on m'a envoyée chez un psychiatre, je ne l'ai vu que très peu, mais il a fait des dégâts, je n'ai pas eu de vrais contacts avec lui, il ne m'a dit que des bêtises; en revanche, il m'a prescrit beaucoup de médicaments (tous classés comme stupéfiants; cela m'a conduite à l'hôpital aux urgences , la différence entre certains médicaments et la drogue n'est pas très claire).
Encore merci et bravo pour ton courage.

Bonjour Rose-Mary

Je viens juste de prendre connaissance de tes messages qui m'ont interpellé.
Tout comme toi, j'ai été amputée à l 'âge de 59 ans. Mon amputation est due à un accident thérapeutique. (Thrombose fémorale lors de la pose d'un cathéter).

Au départ, mon " cas" devait juste se solder par un traitement et personne ne s'attendait à une telle issue. Je n'avais été ni la victime d'un chauffard , ni atteinte d'une maladie qui nécessitait cette amputation, je faisais juste partie d'un infime pourcentage d'un geste malencontreux; Je n'en ai jamais voulu à l'équipe médicale. Que nos amputations soient dues à des accidents, des maladies , on en est tous au même point, on est tous des victimes.
Bien sûr, lorsqu'on m'a appris qu'il faudrait amputer il m'a fallu accuser le coup, ça n'a pas été facile. C'était pendant les congés d'été, le personnel hospitalier était pour la plupart en vacances, le personnel remplaçant ne s'investissait pas du tout auprès des patients et j'ai du faire le deuil toute seule.

Je me posais beaucoup de questions et me demandais si j'arriverais à retrouver une vie normale.
C'est en arrivant au CRA que j'ai commencé à avoir des réponses. Il y avait des anciens qui revenaient pour avoir une nouvelle prothèse, ils m'ont beaucoup apporté, de savoir tout ce que l'on pourrait faire avec une prothèse a levé mes angoisses.
j'ai recommencé à rire, à penser à mon avenir qui ne me paraissait plus si noir.

Bien sûr, il ne faut pas se leurrer, vivre avec une prothèse est différent, tout n'est plus tout à fait comme avant , mais lorsque tu lis sur le forum tout ce que font nos " sportifs " comme exploits ( et ils ne sont pas tous jeunes!!!) on ne peut que positiver.
Je ne me prends plus la tête pour un rien, j'apprécie chaque moment et malgré mon âge je me dis qu'il me reste encore de belles années devant moi.

Bon courage.

Minnie

Bonjour Rose Mary,

je suis comme Minnie, je me suis fais opéré d'un simple anévrysme aortique et pendant l'intervention mon mollet a fait un spasme. Pontage croisé inter-fémoral, pontage poplité, aponévrotomies de décharge, 4 interventions en 4 jours et au bout de 15 jours à me demander ce que j'allais devenir le verdict est tombé : amputation.

Deux mois pour cicatriser avec une bactérie multi-résistante (staphilocoque) et petit passage à vide pendant un mois à croire que j'allais finir ma vie en fauteuil roulant. Lorsque je suis arrivé au centre de rééducation, je me suis dit, tu es là pour te reconstruire, alors vas-y, à toi de jouer.
Ils m'avaient prévenu, vous êtes ici pour 3 mois, mais ne comptant pas mes heures dans les barres, les couloirs et dans les escaliers, au bout de 7 semaines j'étais dehors avec mon bon de sortie.

Le bonheur pour mon épouse et mes enfants à qui j'avais promis vivre à nouveau sur 2 jambes.

Dans le vie il ne faut jamais désespérer, prends sur toi, maintenant tu vois que ce ne plus les jeunes qui te le disent, mais que nous là également, juste un peu plus âgés.

bonjour rose mary
je suis ampute de l avant bras gauche et je te certifie que l on peut faire beaucoup de chose
ne perd pas espoir ce n est qu une epreuve de plus que nous reserve la vie mais elle vaut tellement le coup d etre vecu
si tu as des questions n hesite pas
bon courage

rose-mary a écrit:...toute ma vie s'est effondrée à tout jamais, c'est une vie fichue...

C'est vrai si on y croit...

CYRIL a écrit:...je te certifie que l on peut faire beaucoup de chose...

C'est vrai si on y croit...


Tout n'est qu'une question d'état d'esprit qu'il faut acquérir, avec du temps, de l'aide (autour de toi, ici, ailleurs...) et de la volonté. Ne baisse pas les bras, ni le gauche ni le droit.
Courage !


PS pour Cyril : Magnifique ton avatar

Salut,

pas de quoi t'aider Rose-Mary mais on peut voir ce reportage sur ARTE :

http://plus7.arte.tv/fr/1697660,CmC=3210104.html

A+

Gwen

merci pour tous vos messages, mais j'ai disparu du forum je ne veux plus évoquer ce sujet, je cherche plutôt à oublier, si cela est possible.
Je ne doute pas qu'il existe des gens extraordinaires qui vivent avec un handicap et s'en accomodent. Tant mieux pour eux, mais je n'en fais pas partie.
J'ai fait un choix différent. J'ai la chance d'être suissesse, pays où le suicide assisté est autorisé (pour le droit de mourir dans la dignité), contrairement à la France, où c'est strictement interdit. Je suis inscrite dans une telle association. il est évident que ce n'est pas pour le moment, je ne remplis d'ailleurs pas les conditions, mais c'est un filet de sécurité pour plus tard. Cependant, j'ai rempli des directives anticipées (document légal qui stipule que je refuse tout acharnenent thérapeutique, je crois que c'est également interdit en France.
Maintenant, j'envisage la vie avec plus de sérénité, sachant que j'ai une assurance.

rose-mary a écrit:Maintenant, j'envisage la vie avec plus de sérénité, sachant que j'ai une assurance.

On s'accroche souvent à la vie, tu as choisi de t'accrocher à la mort.
L'essentiel est de s'accrocher à quelque chose.

Ha, je ne m'accroche pas directement à la mort, heureusement. Mais j'ai eu tellement de témoignages par des gens qui travaillent dans le domaine médical ou au travers de reportages, au sujet de gens qui vivent dans des états misérables, totalement dépendants et qui n'ont plus rien de la vie. Alors j'ai pris peur. Je connais beaucoup de gens qui comme moi sont inscrits à Exit, le sujet a fait beaucoup de bruit en Suisse. C'est un filet de sécurité, il faut s'inscrire avant qu'il ne soit trop tard. Il y a énormément de garde-fous, ils ne vous prennent que lorsqu'il n'y a vraiment plus rien d'autre à faire. Ce n'est pas mon cas, pour le moment j'essaie de profiter de la vie.

rose-mary a écrit: il faut s'inscrire avant qu'il ne soit trop tard. Il y a énormément de garde-fous, ils ne vous prennent que lorsqu'il n'y a vraiment plus rien d'autre à faire. Ce n'est pas mon cas, pour le moment j'essaie de profiter de la vie.

ton message était très sombre. Merci d'avoir réagit avec cette conclusion.
Perso, je suis donneur d'organes, depuis bien avant l'accident qui a fini par me coûter la jambe. Mon assurance-mort à moi.

Profite Rose-Mary !

Bravo, ça c'est très beau, très généreux.
J'ai vu que parmi tes activités, tu étais fabriquant de bières, c'est amusant, je croyais que c'était une production industrielle. Bien que je ne sois pas du tout connaisseur, j'aime assez la bière.

rose-mary a écrit:J'ai vu que parmi tes activités, tu étais fabriquant de bières, c'est amusant, je croyais que c'était une production industrielle.

A Genéve il y a plusieurs micro brasseries qui font de la bonne bière. Si tu passes place du Bour-de-Four goutes une Calvinus (dans le petit bistro tout en haut). Au bout du canton, à Soral tu peux y trouver deux jeunes passionnés qui font une petite production plutôt pas mal.

rose-mary a écrit: j'aime assez la bière.

Encore ce côté morbide... hum, désolé je ne peux jamais m'empêcher de la faire celle là.

La meilleure brasserie suisse romane AMHA est la Brasserie de Sainte Croix non loin d'Yverdon. La BFM (Brasserie des Franches Montagnes) a aussi très bonne réputation. La top du top était à Berne (BäreBraü), mais elle a fermé depuis qq années.

Un des plus brillant spécialiste de la bière est suisse. Très pertinent et un rien agitateur, son blog est là :
http://libieration.blogspot.com/search?updated-min=2010-01-01T00%3A00%3A00%2B01%3A00&updated-max=2011-01-01T00%3A00%3A00%2B01%3A00&max-results=24

Par ailleurs, je ne connais pas d'autre handi-brewer. Si vous avez ça dans vos connaissances...

Pourquoi côté morbide. Je préfère le vin à la bière, c'est tout. De la bière je ne peux pas en boire de grandes quantités, sinon je suis toute gonflée, c'est surtout bon en été. Je ne suis pas vraiment amateur, je bois presque toujours Heinecken, c'est pourquoi je dis que je n'y connais rien.

rose-mary a écrit:Pourquoi côté morbide.

C'était un jeu de mots avec bière (cercueil)

FAT a écrit:
C'était un jeu de mots avec bière (cercueil)

Merci de me sortir de ce bide !

Merci de me sortir de ce bide !
[u]??? [/u]rien compris, je ne sais pas ce que signifie bide
Tant pis