A quel moment lui dire et comment ? Le retour.

Hello,
Je reviens vers vous, surtout vers la gent féminine du forum, pour m'aider dans mes atermoiements amoureux...
Il y a quelque temps de cela je vous avais relaté que j'avais vécu une réelle désillusion avec une femme rencontrée sur internet.
A l'époque j'avais sollicité votre aide et vos conseils pour savoir à quel moment parler de mon handicap.
Depuis et entre autres parce que j'ai sombré dans une dépression insidieuse, je consulte un psy qui essaye de m'apporter des solutions.
J'ai fait la connaissance via internet et un site de rencontres d'une femme résidant à Madrid. Nous nous appelons régulièrement au téléphone et le courant passe très très bien.
Nous avons prévu de nous rencontrer pour la première fois cet été sur mon lieu de vacances (Perpignan).
Il me tarde, et en même temps je redoute cette rencontre...
Pourquoi? Parce qu'elle n'est pas au courant de mon handicap...
Je n'ose pas lui dire de peur de la faire fuir.

Mon psy estime que je n'ai pas à lui parler de mon handicap avant de la rencontrer. Il me dit me que je n'ai pas lui en parler si elle ne pose pas la question lorsqu'elle me verra boiter. Pour lui, elle vient voir l'homme, découvrir ma personnalité d'homme. Comme il dit, lorsque un gars vend une voiture, il ne mets pas en avant les problèmes qui pourraient survenir. Il dit que moi c'est pareil, que je n'ai pas à mettre mon handicap en première ligne. Il dit même, qu'après tout, elle le verra bien le jour où je me déshabillerai.
Il est vrai que c'est ce qui s'était passé pour ma précédente compagne et cela s'était bien passé.

Mais en en ne lui disant rien, j'ai l'impression de lui mentir, de lui cacher une partie de la vérité, de ne pas jouer franc jeu...
Je me sens très très très mal à l'aise de la mettre devant le fait accompli lorsque nous allons nous rencontrer.
J'ai très peur de sa réaction et de souffrir à nouveau.
Je gamberge à mort. Je ne me sens pas bien du tout. Je n'ai vraiment pas encore envie de souffrir...
Encore, si nous nous rencontrions dans 2-3 jours, je saurais patienter.
Or nous ne nous rencontrerons que le 12 aout et qu'entre temps nous nous appelons tous les jours au téléphone...

Une amie me disait que si elle m'aimait, elle devait accepter
Elle me plait énormément, mais il n'y a encore rien entre nous, pas de sentiments juste une attirance, de la complicité...

Je souffre de devoir passer les deux caps, de lui plaire physiquement et qu'elle accepte mon handicap.
J'en ai méga mal au ventre et j'ai peur de m'enfermer dans ma dépression...

Aidez moi! Vous mesdames, même si vous êtes sensibilisées par le handicap, comment réagiriez vous, comment aimeriez vous qu'un homme qui cherche à vous séduire se comporte?
Je ne vous cache pas que j'aimerais que vous confortiez la position de mon psy... Mais est ce la bonne chose à faire?

Déstresse l'ami, bon, ok, je ne suis pas une femme (si, si, je vous assure)

Petit exemple vécu. Lorsque j'ai rencontré Martine (par le biais d'un site) je ne lui ai pas parlé de mes problèmes d'élocution (je bégaye un peu), pourquoi faire cas d'un détail ?
Soit l'ensemble est "acceptable" et elle est conquise, soit elle bloque sur un détail et c'est la preuve que votre histoire risquait fort de ne pas se passer comme tu l'aurais souhaité.

Cherche plutôt à mettre en valeur tes qualités et/ou tes atouts physiques. Ne te focalise pas sur ton handicap, c'est le meilleur moyen pour ne pas t'en sortir.

Aller, te bile pas, ça va le faire comme le disent si bien les d'jeun's

Wahoo,

Je t'envoie un mp;

petite histoire perso :
Lorsque j'ai rencontrée ma future femme, j'avais déjà ma prothèse de genou. Et je boité sévère. Et bien, je l'ai fait rire, je l'ai séduite, je lui ai plus, et elle m'a pris avec ma jambe en "vrac". Par la suite ,elle m'a expliqué que c'etait MOI qui lui avait plus et que mon probleme de jambe c'etait autre chose

Je pense que c'est a ca que l'on reconnait les gens BIEN

Bon courage a toi avec ta future amoureuse.
Si tu lui plait, alors la prothese ne sera qu'un petit different sans difficulté.

Bon je me suis jeté à l'eau et lui ai avoué mon infirmité en lui expliquant que je me devais d'être franc dès le départ.
Elle m'a répondu que si je le vivais bien, cela ne lui posait aucun problème.
Donc je suis soulagé.

Et bien voilà, une belle histoire qui va pouvoir débuter ...

Communication, franchise, les clés du bonheur.

Je pense qu'en parler était en effet la meilleure solution. Surtout dans la mesure où le silence te pesait.
Tu parlais de "complicité" dans ton message. Ne pas en parler aurait été la fin de cette complicité débutante.

Amitiés
Jean-Luc

je suis bien content pour toi !!
Le dialogue, c'est le socle de l'amour. J'ai toujours parlé de tout avec mon épouse, et je m'en réjoui. Je crois que ce dialogue c'est vraiment le ciment de notre couple, c'est notre force. (c'est pour cela que J'ADORES CETTE FEMME PLUS QUE TOUT AU MONDE)


Mais, bon, je m'emflamme et ce n'est pas le sujet.

Cela etant dis, je te souhaite plein de bonheur, sincerement. Ne va pas trop vite en besogne, laisse lui le temps a elle, aussi de s"habituer a sa nouvelle vie.

Et qui sait, peut etre le mariage !!!!!!

Wahoo a écrit:
Mon psy (...)

Comme il dit, lorsque un gars vend une voiture, il ne mets pas en avant les problèmes qui pourraient survenir.

J'arrive pas à faire confiance à un vendeur de bagnole d'occase, alors je ne ferai plus confiance aux psy maintenant !

Je te souhaite pleins de bonnes choses !

Gwen a écrit:



J'arrive pas à faire confiance à un vendeur de bagnole d'occase, alors je ne ferai plus confiance aux psy maintenant !


:Sacré Gwen, toujours le mot pour rire!

Je reste assez convaincue quetre ampute pour un homme est bien plus facile que linverse....
Les femmes on toutes un p tit cote infirmiere,mere,qui aiment les hommes avc le coeur..
Les hommes sont un tantinet plus animal, ils aiment la femme en general dabord et avant tout avc les yeux, si je men tiens qua cette partie danatomie=)))
Ce qui fait en general bien evidement toute la différence;)
Ceci etant dit, Il faut aussi dabord et avant tout etre bien avc soi pour que les autres en fassent ainsi....
Etre amputé nest vrmnt pas la fin du monde quand on pensent a des quad par exemple ou nimporte quelle personne vramnt invalide!!
Il faut cesser de s apitoyer sur son sort, et si une perso te rejette pcq tes amp, elle a clairement rien compris a la vie! Au suivant(e)!!

et si une perso te rejette pcq tes amp, elle a clairement rien compris a la vie! Au suivant(e)

J'aime bien

Wahoo a écrit:Bon je me suis jeté à l'eau et lui ai avoué mon infirmité en lui expliquant que je me devais d'être franc dès le départ.
Elle m'a répondu que si je le vivais bien, cela ne lui posait aucun problème.
Donc je suis soulagé.

finalement qu'elles sont les nouvelles?
Perso, je pense que c'est le bon choix

Les femmes ne sont pas toutes vénales.

J'ai rencontré la mienne sur internet (qui l'aurait cru). Je m'étais inscrit parce qu'il fallait un endroit où je pouvais dire des bêtises en restant chez moi juste après mon raccourcissement.
Je le lui ai dit derrière l'écran avant notre rencontre.
Depuis, on s'est marié et on a fait un bébé.

A tous ceux qui n'ose pas, allez y!!!, il n'y a pas que l'apparence qui compte. Laissez vos à priori et profitez de la vie, elle est trop courte. Et si ça gène celle que vous rencontrez, c'est que ce n'était pas la bonne.

Et comme on dit, on trouve toujours chaussure à son pied )) (humour d'amputé)

Je reprends ce sujet car il m'arrive la même chose. Pas pour rencontrer l'homme de ma vie puisque ça, c'est déjà fait, mais pour trouver par exemple des correspondants étrangers.

Comme j'ai vécu 9 ans à Manhattan et 4 ans à Buenos Aires, je parle bien l'anglais et l'espagnol et je cherche des correspondants parlant ces langues (ça peut être les USA comme ça peut être la Grande Bretagne, le Mexique, l'Espagne, la Nouvelle Zélande, etc.).
Je trouve des gens qui sont intéressés bien sûr mais je n'ose pas leur dire ce qui m'est arrivé. Parfois je ne réponds même pas à ceux/celles qui répondent à mon annonce car je n'ai pas le courage de leur dire. Or, au bout d'un moment, il faudra bien l'avouer. Ne pas le dire me donnerait l'impression de mentir quelque part. Je suis comme Wahoo, pour cela.

Le problème c'est que dernièrement, une personne m'a écrit pour proposer qu'on corresponde ensemble. Je lui ai parlé un peu plus de moi et je lui ai entre autres expliqué ce qui m'était arrivée. Je n'ai jamais plus eu de nouvelles. Les gens n'aiment pas la différence.

Ça leur fait peur, je crois. Ils ont peut-être peur qu'on passe notre temps à se lamenter dans les courriers. Ce qui n'est pas mon cas et je le fais savoir tout de suite mais même comme ça, ça ne marche pas. Je crois que les gens valides croient vraiment que nous, handicapés, on est des gens tristes.

C'est vrai que ce n'est pas toujours facile à gérer et qu'on a nos coups de blues, mais en ce qui me concerne, j'essaie (du moins quand je suis avec du monde) d'être bien, voire gaie. Pour eux, qui n'ont certainement pas envie d'avoir affaire à quelqu'un qui se plaint tout le temps mais aussi pour moi, parce que ça m'aide à garder et gagner du moral.

En tout cas, c'est dur d'avouer sa différence aux autres parce qu'on ne sait jamais quelle va être la réaction de l'autre. Et je dis bravo aux personnes qui passent outre et ne s'arrêtent pas à cette différence.
Malheureusement, ce n'est pas toujours le cas...

Dans une telle situation, rien ne te pousse à parler de ce handicap du moins pas avant d’avoir longuement correspondu et donc d’avoir fait connaissance.

En parler tout de suite peut être interprété par l'autre que c'est une préoccupation importante pour toi et peut-être un problème, et ainsi provoquer une réaction négative.
Ne pas en parler du tout idem.
Le mieux est d'en parler comme de quelque chose d'anodin, qui fait partie intégrante de toi et de ton quotidien, quelque chose de "ni bien ni mal"...

Quand on vit bien avec ses problèmes ils n'en deviennent pas pour les autres. Dans le cas contraire ils ne savent pas quoi faire et ca peut les fait fuir.

Vous avez très certainement raison tous les deux, FAT et Fred  . En parler tout de suite signifierait que ça me tient beaucoup trop à cœur, que ça me travaille l'esprit et que donc, je le vis mal.
On ne peut pas dire non plus que ça nous rend heureux  mais il vaut mieux citer peu à peu dans les courriers, et de façon anodine comme le dit si bien Fred, les "petits" problèmes que l'on rencontre dans la vie.

Je vais suivre vos conseils. On verra bien avec le temps   

Sinon, j'ai repéré un ou deux sites qui proposent de correspondre entre handicapés de toutes sortes.

D'ailleurs, pourquoi on n'aurait pas une rubrique Correspondance, sur le site ? Ca ne peut pas se faire ?  

Diamantbleu a écrit:

D'ailleurs, pourquoi on n'aurait pas une rubrique Correspondance, sur le site ? Ca ne peut pas se faire ?  

La messagerie privée est là pour ça ....

D'accord, je comprends le système. Merci.

Diamantbleu a écrit:Les gens n'aiment pas la différence. Ça leur fait peur, je crois.

Oui et non.

En tout cas, c'est sûr que la différence ne laisse pas indifférent.

Parfois elle fait peur mais parfois elle attire ou elle fascine.

Faire une généralité sur une seule personne qui ne t'as pas répondu n'est peut être pas une bonne chose.

Puisque tu as trouvé l'homme de ta vie, et puisque tu cherches simplement un correspondant étranger que tu ne verras peut être jamais, pourquoi ne pas leur dire comme le dit Fred si justement "de manière anodine" ?

Je comprends parfaitement qu'il faille un peu de temps pour "digérer" sa différence afin de pouvoir "l'exhiber" tranquillement, en jupe ou en short, mais pour une simple correspondance, il me semble relativement plus facile de passer ce pas.