Bonjour à toutes et tous.
Je suis un père de famille à l'approche de mes 47 ans. J'ai été victime d'un accident de moto en 1991 et j'ai échappé de peu à une amputation fémorale car mon genou gauche était complètement écrasé. À l'époque, j'ai subi plusieurs greffes osseuses, de chair (lambeau) et de peau (en filet). Ma jambe a été sauvée au prix d'une arthrodèse (genou bloqué à 180°).
J'ai assez bien vécu (environ 20 ans) avec cette jambe accidentée au prix de pas mal de contraintes ... Véhicule boîte auto mais besoin de grande longueur aux jambes, siège adapté au boulot (assise divisée), déplacements limités mais sans gros soucis de santé.
Peu à peu, l'articulation de la cheville a commencé à se dégrader, la circulation sanguine du bas de la jambe également et j'ai vécu récemment des épisodes assez pénibles avec deux erésipèles et encore à ce jour des plaies sur la jambe qui ne partent qu'avec des pomades à la cortisone. Je porte obligatoirement des chaussettes de contention sinon ma jambe gonfle comme une baudruche.
J'ai consulté le remplaçant de mon chirurgien au CHU de Bordeaux car je subis péniblement cette dégradation et les douleurs de plus en plus présentes en station debout ou pendant la marche. Nous avons évoqué l'amputation qui serait certes un geste radical mais qui me libérerait de ces maux là.
Ce geste là pourrait survenir au terme d'un épisode infectieux comme j'en ai déjà vécu mais je peux aussi décider de le décider en pleine conscience.
Il m'oriente vers l'un de ses confrères prothésiste la tour de Gassies pour une consultation et je m'y rendrai à la fin du mois pour avoir toutes les informations sur les équipements et ce que cette décision entraînerait sur mon quotidien.
Je vous rejoins donc pour lire vos témoignages. Bénéficier de vos conseils aussi dans ce parcours semé d'embûches administratives aussi.
Je tente d'evaluer ce que je pourrais faire avec une prothèse fémorale que j'ai laissé de côté depuis mon accident (monter sur un vélo, une moto, m'asseoir sans risquer de mettre mon pied dans les jambes de la personne en face ... monter dans une petite voiture, etc...) Et je finis par me convaincre peu à peu que je vivrais mieux amputé qu'avec ma jambe affaiblie et encombrante.
Ai-je tort de le penser ? Je ne sais pas.
Merci pour votre accueil.