L'amputation volontaire=> ca existe?

Bonjour.

Je m'appelle Raoul Colin et j'habite en Suisse.

J'aurais la question suivante:

J'ai une amie qui souffre de grandes douleurs aux jambes suit ä une malformation de naissance. Elle refuse de prendre l'opium qui pourrait la soulager.
Lors de l'une de nos discussions, nous en sommes venus à nous demander si quelqu'un, quelque part, avait dans un cas analogue décidé volontairement d'amputer l'un de ses membres qui fonctionnait de manière réduite mais qui le/la faisait trop souffrir. Auriez-vous connaissance d'un cas similaire?
Cela est-il seulement possible du point de vue de l'éthique médicale?

Je vous remercie de vos réponses;

Raoul. (Quand on a 20 ans, c'est parfois dur à porter comme prénom...)

Personnellement j'ai été victime d'un AVP, je suis arrivé à l'hopital, avec un trauma cranien, le pied scalpé les orteils arrachés, et 32 ou 3 autres trucs...
en 9 mois 30 opérations de reconstruction du pied ( Greffe , cros Leg pansement) . La peau resultatnt des greffes etait aussi solide que du papier cigarette. Je m'explique diverses necroses dans la chaussure orthopédique qui m'obligeaient à reprendre mes béquilles.
L'idée de l'amputation m'est venue petit à petit, consultation auprès d'un médecin rééducateur à Kerpape M( Morbihan), ce dernier m'a adressé à Nantes où le professuer que j'ai vu me proposait une autre solution alors que j'avais choisi moi, d'être amputé. Le choc psychologique lié à la perte du membre n'a pas eu lieu puisque j'ai moins souffert là qu'à l'issue de chaque opération.
A la demande de l'équipe médical j'ai été voir un autre malade qui hesitait lui à se faire amputer. Ce qui me fait penser qu'une autation est toujours possible...

Bonjour,
J'avoue que les douleurs dûes à mon artérite étaient tellement insupportables que l'amputation m'a soulagée. Du jour au lendemain, tout mon entourage s'est apperçu que mon visage était trés détendu, qu'il n'y avait plus ces fameux rictus de souffrance!!! c'est vrai qu'ensuite, un autre combat est à livrer..mais bon
Véronique

Bonjour Raoul,
Dans le cadre de la commission d'entraide d'ADEPA j'ai eu à rencontrer à plusieurs reprise des personnes se trouvant dans la situation d'avoir le choix entre plusieurs solutions dont l'amputation.
Je pense que quelquefois l'amputation peut être une bonne solution et peut être le début d'une "reconstruction" en donnant de meilleurs résultats que la conservation d'un membre détruit et douloureux.
Mais il y a des conditions à respecter pour ne pas s'exposer à des désillusions dramatiques une fois l'amputation réalisée. Il faut être prudent notamment dans le cas des douleurs rebelles et se faire confirmer par les médecins que l'amputation a des chances de faire disparaitre ou diminuer les douleurs. Ce n'est pas toujours le cas.
La bonne façon de faire est de s'entourer de l'avis de médecins, chirurgien, rééducateurs et bien sûr de pouvoir en parler avec des personnes qui vivent l'amputation au quotidien.
C'est ce que nous faisons et je pense que cela a bien aidé les personnes qui étaient confrontées à un choix difficile.

Merci de vos réponses.

Donc, c'est possible. Et certains y trouvent un soulagement, même si c'est une solution à ne pas prendre à la légère.

J'aimerai passer, de manière pragmatique, à son cas spécifique, si vous le voulez bien :
L'amputation volontaire, chez elle concernerait les deux jambes. Elle perdrait donc totalement la faculté de marcher et de se tenir debout. (Peut-on faire des prothèses pour les deux jambes?Peut-être en-dessous du genou?).
Avez-vous connaissance d'un cas pareil d'amputation volontaire?

Par ailleurs, toutes les expériences sont bonnes à prendre, je vous remercie donc de ne pas hésiter à rajouter votre grain de sel,

Raoul (Le chat, voir Léonard).