Bonjour à toutes et tous,
Après avoir galéré pour trouver la rubrique "présentation", mon mari est venu à mon secours étant lui-même non pas amputé (bien qu'il fasse partie de ces aidants familiaux très concerné) mais modérateur sur un forum de motards, je peux enfin vous parler un peu, pas trop, de moi.
J'ai 64 ans, je suis grand mère de 2 ados et je vis à la campagne en Haute Loire. En novembre 2013, je me fais placer une prothèse de hanche gauche, tout va bien. Le 15 décembre, je fais une ischémie de l'artère fémorale gauche. Je subis plusieurs pontages qui échouent car je caillotte sans arrêt. Le 24 janvier, le chirurgien vasculaire qui m'a prise en charge au CHU de Clermont, m'annonce qu'il faut m'amputer car ma jambe ne peut plus être vascularisée. Elle est nécrosée jusqu'à assez haut au dessus du genou. Voilà, je suis restée en tout 6 mois à l'hopital entre Clermont et le Puy le temps de la cicatrisation du moignon; pose de vac puis greffe sur le moignon, infection diverses, embolie pulmonaire, enfin que des réjouissances.
En juin, sans que l'on me demande mon avis, on m'impose un fabricant de prothèse qui semble t-il a le contrat avec l'hopital. 1ère prothèse provisoire, adaptée pour les cuisses de 2 rugbymen, je fais un peu de rééduc mais avec un appareillage qui me fait très mal ou alors, c'est le moignon qui sort de l'emboiture. 2ème prothèse provisoire qui est n'est suivie que très peu par le prothésiste. Pas de retouche alors qu'elle me fait mal, que la tige métallique est de travers et trop longue. Tout ça se fait à la rock and roll mais sans la musique.
Je cherche comment trouver un autre prothésiste ou si c'est partout pareil, à savoir que les amputés n'ont pas le choix et sont des vaches à lait. Je suis dépressive, j'ai des moments de découragement où je passerai la prothèse par la fenetre. On dirait que ça n'a pas évolué depuis la guerre de 14. je suis le Capitaine Crochet ou un poilu rescapé de 14-18.
Bon, j'ai beaucoup parlé de moi, mais ça fait longtemps que je voulais entrer en contact avec des personnes qui sont dans mon cas et pouvoir échanger.
Sinon,quand je ne suis pas dépressive et que je pleure pas toute la journée, je suis plutôt une rigolote, pleine d'humour et prête à déconner même sur ma jambe qui a disparu.
Je ne vous embête plus, à bientôt. MIRDAVA