Ecarts croisés
Le grand écart
Le grand écart entre la source et les étoiles
La mère et les origines
Ta palette, ton spectre, ton voyage
Je fouine du museau, je renifle sur tous ce qui bouge et qui vit
Toutes les pistes je les suit
Et te tombe dessus
Le grand écart, bien sûr…Mais quand on n’a qu’une jambe…
Que le ciel se renverse,
Que le symbole devien réalité
A cause de son absence
Et tu t’accroche au ciel en des bonds prodigieux
T’inventes des ailes d’ange
Le sable éclaboussé se fait poussière d’étoile
Derrière les jeux d’enfant
Le sable éclaboussé te roule sur les joues
Derrière la pluie noire des cheveux
Le grand écart bien sûr
Bien sûr, ça déchire un peu aussi
(Savez-vous qu'une bonne partie des cellules cancéreuses redeviennent analogues aux cellules embryonnaires?
Ainsi, tu mets ta stase dans les trois camps: pour la naissance, pour la mort et pour la vie...)
Roule, roule, petite soeur.
Le chirurgien à jeté ta jambe au chien à trois têtes; une pour la naissance, une pour la mort, une pour la vie.
Roule tes taches de rousseur,
Tes cheveux noirs de pluie.
Ton morceau de mort m'aura offert une part de vie...